3.4.2 Les axes de croissance de la PME
a- Sans activités nouvelles
C'est l'axe de croissance le plus évident, car l'entreprise connaît la situation du marché, son évolution et en maîtrise les mécanismes. La croissance consiste à augmenter le volume de production des produits de l'entreprise. On parle alors de croissance horizontale.
On assiste d'abord à une croissance interne, accroissement de la production de l'entreprise, puis quelques fois à une croissance externe (rachat de concurrents du même secteur).
Cette croissance est stimulée par un marché en expansion, elle est plus laborieuse lorsque le marché est saturé. Le gain de parts de marché sera alors obtenu par une politique agressive portant sur ; le produit (qualité), la publicité (marketing), le prix, la place (distribution).
La PME pourra chercher à étendre son activité en s'ouvrant à de nouveaux marchés, régions et à d'autres pays Européens.
b- Croissance verticale
Lorsqu'une PME dispose de capacités de croissance, elle n'est pas limitée à ses activités de base. Elle peut s'orienter vers des activités complémentaires, dont elle assurera une partie des débouchés où pour lesquelles elle sera l'un des fournisseur.
Si l'entreprise se développe en amont (production de matières premières, de produits intermédiaires, ...), il s'agit d'une intégration ascendante.
Si l'entreprise se développe en aval (commercialisation, service après-vente, livraisons,...) on parle d'intégration descendante.
La croissance verticale permet généralement une croissance des bénéfices sans grand risque à court terme. A long terme les risques pour les différentes activités sont liés et, par conséquent, beaucoup plus importants. Si le marché du produit baisse, l'activité liée baissera simultanément
c- Diversification
La diversification consiste à utiliser les capacités d'investissement de l'entreprise au développement de nouvelles activités sans lien direct avec la première.
La diversification s'appuie quelques fois sur des capacités inemployées de l'entreprise (économies d'envergure) : locaux vacants, personnels, moyens financiers,... Elle permet de réduire les risques liés à un marché (conjoncturels ou saisonniers) et d'ouvrir de nouvelles activités.
A l'inverse l'entrée dans un marché nouveau comporte les risques liés à toute nouvelle activité (absence d'expérience, méconnaissance du marché, ...).
Exemple :
un chocolatier (86% de l'activité en décembre et à Pâques) peut chercher des activités nouvelles (glaces, 80% d'activité entre mai et août) qui s'appuieront sur des économies d'envergure (locaux et personnels disponibles), mais consiste en un nouveau métier ; savoir-faire, marché, clients, circuits de distribution, ...