Exemple 1 : la relation capital-risqueur / entreprise innovante
Michel Ferrary[1] (2001) a étudié les réseaux sociaux dans le développement de start-up innovantes de la Silicon Valley. Il met en exergue l'importance des liens informels tissés entre les entrepreneurs et les capitaux-risqueurs .
Les sociétés de capital-risque assurent le développement financier des entreprises en entrant dans leur capital. Mais leur rôle ne se borne pas à cela. Elles fournissent aussi leur carnet d'adresses, notamment de futurs financeurs, banques ou actionnaires. Elles aident aussi au développement technologique et commercial de l'entreprise.
Tout l'enjeu réside d'une part, pour le capital-risqueur de choisir correctement la start-up qui effectivement réussira – choix pour le moins incertain - et d'autre part, pour la start-up, de séduire le capital-risqueur. Dans cette situation d'incertitude, Michel Ferrary[1] souligne que la rencontre n'est en aucun cas le fruit du hasard mais le résultat d'appartenance à des réseaux sociaux. En l'occurrence, le capital-risqueur n'étudie que les projets qui ont été recommandés par des personnes qu'il estime, avocats, professeurs d'université principalement.
Fondamental :
Ainsi, dans un choix d'incertitude radicale, comme c'est le cas pour des entreprises innovantes, le financeur s'engagera non pas exclusivement en tenant compte des caractéristiques économiques de l'entreprise, mais surtout en fonction des conseils prodigués par des personnes qu'il estime fiables.
Attention :
Les liens faibles mis en avant par Granovetter[2] jouent un rôle crucial dans les choix économiques et particulièrement dans les décisions financières.