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Concernant le choix d'Oracle

Concernant le choix d'Oracle

Choix politique : Direction financière = pro-Oracle.

DSI = Pro SAP

- Argument avancé : SAP = (leader mondial dans l'industrie du tabac).

- Mais... voir les aveux du DSI.

L'acteur et le système, Crozier & Friedberg :

- Les acteurs dans les organisations se servent de leur marge de manœuvres et jouent avec les règles en place pour servir des fins personnelles.

- Ces fins influencent les choix et la façon de les justifier, l'interprétation des informations collectées et sélectionnées.

- Il faut passer de la rationalité du système à la rationalité de l'acteur (p. 309).

Implication en termes de gestion de projet : 1ère analyse à effectuer pour un chef de projet de ce type : les jeux politiques : découvrir qui a des intérêts personnels (S. Vasquez, 2000).

Remarque

Le choix d'Oracle (décision prise en amont du développement du projet OPTIM) repose tout autant sur des considérations politiques (la direction financière est pro-Oracle), que sur des arguments techniques et stratégiques forts.

La question des synergies ne manque pas de se poser au moment de la fusion avec Tabaccalera (équipée de SAP) (Annexe 2). Il est alors intéressant de voir l'utilisation politique que peut revêtir le choix technique initial d'Oracle. On peut engager une discussion sur les positions contraires de deux acteurs essentiels du projet OPTIM à ce moment : d'une part François Lambert (DDI) qui défend la poursuite du projet OPTIM arguant de l'absence de synergie possible entre les activités logistiques des deux sociétés et, d'autre part, Alain Dussolier (DSI) qui prône, quant à lui, l'arrêt du projet OPTIM et le passage sous SAP pour permettre de développer ces synergies. Dans une autre configuration politique, on peut imaginer que l'arbitrage aurait pu tourner en défaveur du projet OPTIM et aboutir à son abandon.

Quelques parallèles avec Crozier & Friedberg, « L'acteur et le système » :

« Ce sont des acteurs qui à part entière, à l'intérieur des contraintes souvent lourde que leur impose le ‘système', disposent d'une marge de liberté qu'ils utilisent de façon stratégique dans leurs interactions avec les autres » (p. 30).

« Tout est politique puisque le pouvoir est partout » (p. 26).

« Le pouvoir d'un individu ou d'un groupe, bref, d'un acteur social est bien ainsi fonction de l'ampleur de l'incertitude que l'imprévisibilité de son propre comportement lui permet de contrôler face à ses partenaires » (p. 72).

« La pesanteur et la contrainte des systèmes d'action concrets viennent justement de la liberté des acteurs et non pas des données naturelles qui s'imposeraient à eux. Et elles tiennent aux difficultés concrètes du changement et à l'impossibilité de prendre des décisions arbitraires efficaces dans ces ensembles de jeux structurés en dehors desquels il n'y a pas d'action sociale possible et qui constituent, en même temps, les seules occasions offertes aux hommes d'affirmer leur liberté » (p. 283).

En critiquant le modèle synoptique d'ajustement a posteriori (en opposition au principes cartésiens de rationalité a priori) développé par Lindblom (Mudlingh trough) : « La plupart des expériences que nous pouvons anlayser sont des mixtes où la rationalité a posteriori vient en général corriger les erreurs du modèle synoptique, mais où il arrive souvent que des impositions de rationalité a priori de type synoptique apparaissent indispensables pour ordonner ou réordonner la confusion, l'anarchie et les injustices d'ensembles trop longtemps livrés uniquement à la rationalité du modèle d'ajustement mutuel partisan » (p. 313).

« L'homme n'est plus coupable, puisque ses mauvaises actions sont les conséquences de son aliénation à une société qui est, elle, la coupable » (p. 425).

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