Annexe : le rôle du DSI

Méthode

Tabaccalera avait fait le choix de SAP et non d'Oracle.

« Quand la toute première organisation a été annoncée suite à l'annonce de la fusion (février 2000), elle était structurée par branches ou business units. La branche cigarette chapeautée par un espagnol, la branche cigare dirigée par un français, la distribution groupe par un espagnol etc...Toutes les fonctions groupe étaient annoncées sauf achat et informatique (...) Moi, à ce moment-là je me suis dit, si la direction groupe des achats est espagnole, la DSI groupe sera française...Donc j'ai travaillé en ce sens...Mon homologue espagnol (DSI Espagne) pensait évidemment l'inverse sauf que je savais qu'il n'était pas le vrai concurrent ; il allait être viré et je le savais...J'ai donc pris le leadership sur lui.... »

« A cette période, le contexte est celui d'un ferraillage sur les organigrammes et c'est ce que les espagnols n'ont pas vu. Je les ai bien eu... : J'ai dit, OK pour SAP, mais SAP groupe et non pas la simple migration de la Seita sur le modèle de l'Espagne, c'est-à-dire la seule migration de la Seita sous SAP, pour faire comme les espagnols. Je voulais devenir le Monsieur SAP dans le groupe Altadis. (...) j'ai souhaité continuer OPTIM sous Oracle... Pourquoi ? (silence)... par respect pour les équipes... Avec le recul (en avril 2001), si on avait voulu imposer SAP, il aurait fallu arrêter OPTIM ».

RemarqueEn d'autres termes

- Le DSI avait perçu que dans le contexte de fusion il pouvait devenir le DSI du groupe entier.

- Il voulait que SAP soit choisi non pas pour ses fonctions mais parce que de ce fait, il n'y aurait eu besoin que d'un seul DSI sur le groupe. Or, il se doutait que dans un tel contexte, la DSI reviendrait à la France en compensation du fait que la direction des achats allait visiblement revenir à l'Espagne.

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