Introduction
Depuis une trentaine d'années, on a observé le développement d'alliances stratégiques entre firmes, c'est-à-dire d'association entre des entreprises, souvent concurrentes, pour concevoir, produire ou vendre ensemble un produit ou une gamme de produits. Vous avez certainement observé des véhicules automobiles quasiment identiques, vendus par des marques différentes n'appartenant pas au même groupe.
Difficile par exemple de distinguer la C1 de Citroën, la 108 de Peugeot et l'Aygo de Toyota, bien que les groupes PSA Peugeot-Citroën et Toyota n'aient aucune intention de fusionner et restent des concurrents, y compris sur ce segment des petites voitures urbaines. |
On a même créé un néologisme, le mot coopétition ( Nalebuff B et Brandenburger A., 1996[2]), pour désigner ces alliances un peu paradoxales.
Elles prennent différentes formes, du simple contrat à la filiale commune (ce que l'on nomme communément des « joint venture » ou co-entreprise en français), telle l'entreprise tchèque TPCA (Toyota Peugeot Citroen Automobile) qui fabrique à Kolin le véhicule d'entrée de gamme des trois marques automobiles.
Beaucoup d'associations utilisent des structures plus souples comme les Groupements d'intérêt économique (GIE) et les consortiums.
Ces alliances stratégiques sont extrêmement nombreuses en matière de R&D et de coopération technologique pour la mise au point de nouveaux procédés ou de nouveaux produits, en particulier dans les industries high tech comme l'informatique, l'électronique, l'audiovisuel, l'aéronautique, l'armement.