B - Les modèles de diffusion
Tous les modèles reposent sur les constats suivants :
lorsqu'on fait appel à des informations internes (par contact), l'innovation se développe comme une épidémie, ce qui explique la forme sigmoïde de plusieurs courbes de diffusion ;
il existe donc un ordre dans l'adoption : les plus informés adoptent avant les autres ;
la vitesse de diffusion dépendra donc des interconnexions entre les groupes sociaux et sera différente entre les innovations.
On peut distinguer plusieurs modèles globaux de diffusion
L'innovation se diffuse :
par contacts comme une épidémie ;
par blocs structurés (de ville à ville par exemple) ;
par apprentissage avec effets de stocks ;
ou de façon ordonnés.
1. Les modèles épidémiques
La diffusion de l'innovation se fait par les interactions (diffusion par contacts).
Ce sont des modèles issus de l'épidémiologie.
Les populations homogènes et la diffusion s'effectue comme la diffusion d'un virus et touche toute la population de manière homogène.
2. Les modèles par diffusion structurée (Rank effect models)
Les populations hétérogènes :
les localisations peuvent être différentes ;
les secteurs et cultures technologiques peuvent différer et les diffusions peuvent différer ;
le capital humain compte et l'adoption dépendra de la capacité d'absorption des individus.
Les comportements d'adoption sont donc socialement structurés. Les structures peuvent plus ou moins adopter les innovations.
3. Les modèles à effet de stock
La diffusion se fait par apprentissage au sein d'une structure ayant déjà accumulé des connaissances.
L'homogénéité de la population favorise la diffusion, mais les stocks de connaissance passée définissent les trajectoires d'innovation.
4. Les modèles ordonnés
Il existe des rendements croissants d'adoption et il existe un ordre dans l'adoption (voir infra).