La croissance externe : les stratégies de fusions-acquisitions
Définition : Principes
La croissance externe se caractérise par un regroupement intégral ou partiel de plusieurs organisations.
La croissance externe permet une grande vitesse d'action (pénétration de nouveaux marchés, accès à de nouvelles technologies...) dans le développement de nouvelles ressources et compétences.
La croissance externe se matérialise par des stratégies de fusions et d'acquisitions.
Définition : La fusion
Décision mutuellement consentie par des organisations de partager leurs possessions.
Conséquences :
Perte de l'existence juridique de la société absorbée (mais parfois subsistance du nom pour des raisons politiques, d'image, de légitimité. Exemple de Sanofi Aventis).
Le patrimoine des deux entreprises est mis en commun.
Intégration conjointe de tout ou partie des processus de production, distribution, etc.
Définition : L'acquisition
Rachat d'une organisation par une autre organisation
Conséquences :
Prise de contrôle de la société cible par les associés de la société acquéreur.
Le patrimoine, dans ses éléments tant actifs que passifs, est transmis de façon universelle à la société acquéreur.
Complément : Intérêts de la croissance externe
Rapidité de mise en place.
Synergies de coûts.
Synergies stratégiques.
Économies d'échelle.
Amélioration de la position concurrentielle.
Complément : Difficultés de la croissance externe
Le coût des primes de contrôle
L'acquisition d'une entreprise nécessite d'avoir des fonds rapidement disponibles. L'acquéreur doit payer une prime de contrôle aux actionnaires de l'entreprise cible pour en prendre le contrôle dans le cas des OPA.
OPA : offre publique d'achat. Elle consiste pour une entreprise à faire connaître par toutes voies de presse et de publicité aux actionnaires d'une société qu'elle est disposée à leur acheter contre liquidités les titres qu'ils détiennent à un cours supérieur à celui du marché et pendant un délai déterminé.
Les problèmes d'asymétrie d'informations
L'asymétrie d'informations correspond à la situation selon laquelle l'acquéreur ne connaît jamais totalement l'entreprise cible, et ce malgré tous les audits (financiers, stratégiques, qualité, etc.) généralement réalisés avant la finalisation de l'opération.
L'entreprise cible cache toujours certaines informations ou certaines informations sont difficilement identifiables (climat social, culture d'entreprise, etc.).
Un processus d'intégration lourd et coûteux
Le facteur clé de succès des fusions-acquisitions est la question sociale.
Souvent les acquéreurs ont tendance à minimiser cette dimension alors qu'elle est fondamentale.
Une fusion-acquisition mal appréhendée par les salariés peut, au final, se révéler être une mauvaise opération stratégique (grèves, etc.).
Des actifs parfois moins intéressants que prévue
Le processus de fusion-acquisition conduit parfois à des dégradations de performance.
Des incompatibilités culturelles, des mésententes stratégiques, etc. peuvent conduire au départ de certains salariés. L'entreprise cible se vide alors de ses salariés clés et se retrouve comme une coquille vide.
Attention :
Les opérations de fusion et acquisition sont qualifiées d'opérations de croissance externe.
Elles engagent au minimum deux partenaires qui mettent en commun leurs ressources pour ne plus former qu'une seule entreprise à la suite de l'opération.