La valeur ajoutée
La valeur ajoutée permet d'apprécier l'activité économique d'une entreprise, c'est-à-dire celle qui correspond à une création de richesse. La valeur ajoutée mesure l'apport de l'entreprise à travers ses activités de production et de commercialisation de biens et de services. Cet apport va dépendre de l'importance et de la qualité des moyens mis en œuvre en termes de personnel et d'équipements.
Le plan comptable définit la valeur ajoutée comme la différence entre la production globale de l'exercice (ventes de marchandises et production) et les consommations de biens et services nécessaires et fournis par des tiers.
La valeur ajoutée est une notion clé dans les analyses financières. Elle constitue le fondement de nombreux ratios, en particulier :
Le taux de valeur ajoutée est un indicateur du pouvoir de négociation
Le taux de valeur ajoutée dépend de l'organisation de la production
Le taux de valeur ajoutée reflète la politique produit
Le taux de valeur ajoutée permet d'appréhender le repositionnement dans la filière.
Le taux de valeur ajoutée rapporte la valeur ajoutée au chiffre d'affaires.
Remarque :
Toutefois les comparaisons d'entreprises sur la base de la valeur ajoutée doivent être conduites avec prudence. En effet, de plus en plus, les entreprises sous-traitent la production industrielle ou les services, limitant leur savoir-faire à une ingénierie de conception de projets et de commercialisation. Dès lors la valeur ajoutée est dégagée par la recherche, l'innovation et le marketing et ne saurait être comparée à des entreprises plus traditionnelles pour lesquelles la valeur ajoutée est dégagée dans des activités de production.
A l'instar de la Banque de France, de nombreux analystes financiers assimilent les Impôts et Taxes à une consommation directement liée aux activités de production et de commercialisation de l'entreprise.
Par contre, traditionnellement les professionnels de la comptabilité considèrent les Impôts et Taxes comme des « revenus répartis » au même titre que les frais de personnel. Ces pratiques différentes incitent à une très grande prudence dans l'utilisation de cette notion clé dans les analyses financières.