Introduction
La théorie classique de la finance ne considérait qu'un seul comportement rationnel : le comportement fondamentaliste. Le concept d'équilibre autoréalisateur introduit par Keynes à travers le concours de beauté, permet de comprendre pourquoi l'imitation peut être aussi être un comportement rationnel.
Le courant de la finance comportementale se positionne en amont de ces deux premières thèses en remettant en cause le modèle canonique de décision en situation de risque.
L'évolution du prix d'un titre financier peut être définie comme une loterie caractérisée par une espérance et une variance. Cette caractérisation des titres permet l'application en finance de la théorie de la décision en univers risqué. Les axiomes de [1] Von Neuman-Morgenstern[1] fondent le modèle rationnel de la décision en univers risqué et permettent de définir un comportement normatif optimal fondé sur l'utilité espérée. La loterie choisie par l'agent rationnel est celle qui produit la plus importante satisfaction. Par extension, le titre ou l'ensemble de titres choisis est celui qui donne l'utilité espérée la plus grande.
Fort de certains constats empiriques remettant en cause l'efficience des marchés mais aussi ces axiomes, la finance comportementale propose d'analyser les comportements réellement déployés en finance et d'inférer de cette réalité des explications aux "anomalies" constatées sur les marché financiers.
AUNEGE propose une ressource passionnante consacrée à la psycho-économie. Nous vous invitons à la consulter : Introduction à la psycho-économie : étude des comportements individuels, d'Emmanuel Petit.
La présente ressource reprend l'article de Tadjeddine Y. [2013][2].