Les formules contenues dans les cellules peuvent se référer à des cellules ne contenant que des valeurs ou à des cellules contenant des formules. Dans ce dernier cas, la mise à jour d'une cellule déclenchera la mise à jour d'une autre et ainsi de suite.
Calcul de la somme obtenue en plaçant S=100 euros pendant une période P=5 ans à un taux d'intérêt annuel de t=5%.
Ce placement peut se modéliser de façon itérative par les deux équations suivantes :
IT = t ST-1
ST = ST-1 + IT
Où IT représente les intérêts acquis lors de la Tème année, et ST la somme dont on dispose à la fin de l'année T.
Dans les cellules B2 à C3 de la figure 2.19 figurent les « paramètres du modèle », ici la somme initiale et le taux d'intérêt annuel. Les résultats des calculs année par année sont dans les colonnes E, F, G. La première ligne (de E3 à G3) contient ce qui s'appelle en informatique « l'initialisation ». Il y a ensuite autant de lignes que « d'itérations », c'est-à-dire une par année. Dans la ligne 3, seule la cellule G3 contient une formule qui est « =C2 ». Inutile ici de mettre des $, l'initialisation ne donnant pas lieu à une recopie. La ligne 4 contient les formules suivantes :
E4 : = E3+1
F4 : = C3*G3
G4 : = G3+F4
Pour pouvoir recopier automatiquement ces cellules vers le bas, il convient de mettre des $ seulement là où il convient. Ici seul C3 est modifié en C$3. Une fois cette modification effectuée, on fait un copier-coller des cellules de E4 à G4 vers le bas. On peut voir dans la figure 2.20 que 11 cellules dépendent en cascade de C2. Si on tape 120 dans la cellule C2, toutes ces cellules sont mises à jour en cascade.
Cette façon de présenter les résultats n'est bien sûre pas la seule : on peut commencer les calculs à partir de l'année 1 et non comme ici, de l'année 0.
Un tableur peut contenir, en théorie, autant de formules que de cellules. Dans la pratique, il faut éviter d'en avoir un très grand nombre dans un même classeur. En effet, la taille d'un classeur augmente en même temps que le nombre de ses cellules utilisées, et la saisie du contenu d'une nouvelle cellule prend de plus en plus de temps, même quand aucune mise à jour n'est nécessaire. Les risques de « plantage » augmentent également avec la taille du classeur. Cette taille « limite » dépend à la fois de la version du tableur et des possibilités de l'ordinateur. Dans tous les cas, pensez à faire des sauvegardes régulières tout au long de votre travail.
L'écriture de formules dans de nombreuses cellules peut donner lieu à une erreur appelée « références circulaires » sous Excel (voir fig. 2.22 en haut à gauche), et notée Err :522 sous OpenOffice (voir Fig. 2.21), quand une cellule dépend d'elle-même par l'intermédiaire d'autres cellules, alors qu'on attendait une dépendance « en cascade ». Il convient de corriger s'il s'agit d'une erreur . Toutefois, les références circulaires peuvent faire l'objet d'un choix de l'utilisateur pour certaines applications particulières, comme la recherche de la valeur de convergence d'une suite. Dans ce cas les paramètres peuvent être ajustés dans Outils>Option>Calcul après avoir coché « Itérations ».