Les fonctions économiques des systèmes financiers

Transfert et non-disparition des risques

Le marché financier transfère le risque d'un individu (ou d'une organisation) qui ne souhaite plus le supporter vers un autre qui accepte de le prendre. Ce dernier agit de la sorte parce qu'il anticipe un profit de son opération. Ce profit est intrinsèquement lié à la non réalisation de l'événement couvert. Ainsi, l'assureur a intérêt à ne pas verser de dédommagements. De même, le vendeur d'une option a intérêt à ce que l'option ne soit pas exercée.

Complément

Toutefois, quand l'événement couvert survient, celui qui a pris le risque est dans l'obligation d'honorer son contrat de couverture en dédommageant celui qui s'est couvert. Le danger survient quand les preneurs de risque sont concentrés et s'avèrent dans l'incapacité d'honorer leurs engagements face à l'ampleur des demandes. Ce fut le cas lors de la crise de 2008 avec les acteurs en charge du risque de crédit, comme AIG[1] ou les agences Freddie Mac et Fannie Mae.

A la suite de la crise, le G20 a engagé des politiques visant à réduire l'instabilité financière et à disposer d'une transparence accrue sur la réalité des transferts de risque sur les marchés financiers. En effet, si les contre-parties des couvertures sont dans l'incapacité d'honorer leurs engagements, le système dans son ensemble se trouve défaillant. Il en est ainsi du marché des CDS[2] qui fait dorénavant l'objet d'une attention particulière afin de connaître les intervenants, les positions prises et la capacité des vendeurs nets de CDS[2] à honorer effectivement leurs positions.

L'article de Virginie Coudert et Mathieur Gex ( CDS grecs Coudert Gex 2013[3]) explicite le mécanisme des CDS et leur activation lors du défait grec en février 2012.

  1. AIG : American International Group

  2. CDS : Credit Default Swaps

  3. Coudert Gex 2013
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