Le dilemme du prisonnier

Le rôle du contexte

Pour le psychologue, il est difficile de supposer in abstracto que les individus vont se comporter de façon rationnelle et avouer (comme le suppose l'économiste) sans prendre compte le contexte[1] dans lequel s'inscrit la décision mais aussi la personnalité des acteurs.

Face à ce dilemme, vous êtes en effet nombreux à indiquer que vous seriez prêt à nier car vous supposez que vous seriez solidaire de votre complice. C'est ce que font, dans le cadre du laboratoire, environ la moitié des participants.

RemarqueDes expériences contextualisées en laboratoire

Les expériences en laboratoire effectuées par les psychologues ont montré que le contexte jouait un rôle crucial dans la prise de décision.

  • Remplacez ainsi dans la version précédente du dilemme “avouer” par “dénoncer” et “nier” par “coopérer”, et vous obtiendrez une proportion beaucoup plus substantielle de prisonniers qui seront libres au bout d'un an seulement...

  • On a ici une version très simple de ce que Daniel Kahneman et Amos Tversky appellent « l'effet de présentation[2] ».

En psychologie, mais aussi en économie, le dilemme est encore l'objet de travaux novateurs. Les enjeux qui y sont associés sont en effet fondamentaux.

  1. Le contexte

    En psychologie expérimentale, le contexte de la décision est ainsi pris en compte lors de la définition d'un protocole. En revanche, l'économiste cherche à rendre le contexte de l'expérimentation le plus neutre possible.

  2. L'effet de présentation

    L'effet de présentation indique une tendance naturelle à modifier notre jugement ou notre comportement en fonction de la façon dont l'information nous est présentée.

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