Les mesures contre le commerce parallèle
La seule parade efficace consiste en l'harmonisation des prix sur l'ensemble des marchés visés.
Exemple :
Lors de l'introduction de la Classe E en Europe, Mercedes, par exemple, a limité les écarts de prix (nets) entre pays à 3%. Le spécialiste français des machines agricoles, Kuhn, s'efforce de limiter les écarts de prix pour ses produits de 5% à 10% du prix final.
Toutes les autres mesures contre le commerce parallèle présentent des inconvénients majeurs pour l'entreprise concernée.
Modifications mineures
Des modifications mineures du produit sont généralement reconnues en tant que telles par les consommateurs / intermédiaires et ne les empêchent pas de bénéficier des écarts de prix. De même, les modifications mineures de l'emballage ne trompent pas facilement les clients. Modifier les conditions de garanties pour les produits réimportés ne constitue pas non plus un moyen approprié. A terme, une telle mesure risque, au contraire, de se traduire en problème d'image pour le fabricant qui le tenterait.
Modifications majeures
Des modifications majeures de produit contrecarrent les efforts consistant à réaliser des économies d'échelle lors de la production. Un rachat des importations grises est possible, mais coûte cher à l'entreprise et ne peut être maintenu que durant une courte période. Toutefois, ce geste est apprécié par les distributeurs “fidèles” qui se sentent ainsi protégés par leur fournisseur.
Remarque :
En aucun cas, les fabricants touchés ne peuvent interdire à leurs partenaires / distributeurs de revendre ailleurs les marchandises qu'ils ont acquises. Toutes les grandes marques qui l'ont essayé (Volkswagen, BMW, Seiko, Cartier...) se sont vues condamnées par les tribunaux compétents. Le contrôle de sa propre marchandise s'arrête au moment de la vente.