Analyse financière

Analyse financière et PME

La couverture de la cote et des investisseurs par les analystes est très inégalement assurée. L'analyse financière est fortement concentrée sur les grandes capitalisations.

La tendance générale va vers une diminution du nombre de valeurs couvertes par les analystes avec une concentration de plus en plus forte sur les grandes capitalisations.

  • En France, 367 sociétés étaient couvertes en 2004 contre 528 en 2001.

  • Le même constat a été effectué sur le marché américain où à l'heure actuelle, 50% des sociétés américaines cotées ne seraient couvertes que par deux analystes financiers, et le tiers d'entre elles ne seraient pas du tout suivies. Depuis janvier 2002, 691 auraient ainsi perdu leur couverture par des analystes, représentant 17% de l'ensemble des sociétés suivies.

La couverture par les analystes « sell-side » des moyennes et petites capitalisations se caractérise par une rareté particulière, eu égard au nombre d'entreprises susceptibles d'être étudiées. Un rapprochement des données disponibles avec celles d'Euronext démontre qu'au 31/12/2003, sur les 153 sociétés françaises classées dans le segment B d'Eurolist (capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d'euros) 118 d'entre elles faisaient l'objet d'une couverture par au moins un analyste et 35 sociétés ne qui comptait 443 sociétés françaises, est le plus mal loti : 271 n'étaient suivies par aucun analyste. L'offre est d'autant plus difficile à maintenir en ce domaine que la demande de la part des investisseurs peut être très variable. Pour les petites ou moyennes capitalisations, dont le marché est étroit et les titres de faible liquidité, les sociétés de gestion s'efforcent en effet, elles -mêmes, de suivre ces sociétés, sans par conséquent recourir à des analyses largement diffusées. Les grandes sociétés de gestion et les investisseurs, ne spécialisent que rarement des analystes « buy-side » sur les petites ou moyennes capitalisations, mais développent plutôt un modèle de gérants -analystes pour lesquels les contacts avec les émetteurs de petite ou moyenne taille sont essentiels.

Certains bureaux d'analyse ont tout de même développé leur recherche sur ce type de sociétés. Ainsi, sur les 545 analystes « sell-side » recensés, 101 déclarent travailler exclusivement ou partiellement sur des moyennes ou petites capitalisations, soit moins de 20% de l'ensemble des analystes.

Les PME-PMI, privées de l'attention des analystes financiers, ne sont pas en mesure d'attirer les investisseurs institutionnels. Il importe donc de remédier à ce dysfonctionnement afin d'assurer ces canaux de financement qui drainent des montants considérables.

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