La formulation d'une hypothèse de recherche
Fondamental :
Une hypothèse de recherche correspond schématiquement à un énoncé de type « la bonne humeur augmente le comportement altruiste », « des pénalités financières diminueront la fréquence des retards des parents dans les crèches », « la communication augmente la coopération », ou encore « les femmes sont davantage averses au risque que les hommes ». Ce sont ces énoncés que les chercheurs tentent d'infirmer (ou de valider) en montrant que le comportement des individus observés pendant l'étude sera statistiquement différent selon les variantes dans lesquelles ils ont été placés.
Exemple :
Par exemple, on peut comparer plusieurs groupes d'individus qui participent à un dilemme du prisonnier[1] en faisant varier le niveau de communication (aucun, oral, par écrit, via l'Internet). On observera ensuite le taux de coopération dans chaque groupe de façon à infirmer (ou non) l'hypothèse selon laquelle la communication (et son mode) génère davantage de coopération dans le jeu. En général, pour pouvoir comparer les différents groupes entre eux, on définit un groupe « contrôle » qui sert de référence. Dans le cas du scénario avec ou sans communication, le groupe contrôle sera celui dans lequel aucune communication n'est possible entre les joueurs.
Ce type d'énoncés comporte (souvent mais pas toujours) une variable dépendante qui mesure le comportement de l'individu (par exemple ici le comportement coopératif) et une variable indépendante, qui peut être perçue comme une des causes du comportement du sujet ou, dans le cas d'une expérience, comme un des facteurs contrôlés ou manipulés par l'expérimentateur. Dans l'exemple précédent, la variable indépendante, c'est la nature de la communication qui s'instaure (ou non) entre les sujets. Selon les expériences et l'objet de la recherche qui y est associé, la variable indépendante peut être l'humeur des sujets, leur sexe, le niveau d'information auquel ils ont accès ou encore leur condition de rémunération.