Analyser la santé financière

Modèles de prédiction de faillites

La faillite est l'aveu d'une cessation de paiement, c'est une rupture de trésorerie ou une insuffisance de liquidité exprimé par l'impossibilité de payer des dettes à l'échéance. Selon une étude les principales causes de défaillance d'entreprises sont :

  • une réduction d'activité

  • un problème de management

  • une réduction des marges et de la rentabilité

  • un problème de trésorerie

  • des causes accidentelles.

Il y a aussi des causes structurelles comme par exemple.

  • la sous-capitalisation des entreprises (insuffisance des capitaux propres surtout chez les petites et moyennes entreprises)

  • la manque de la formation en matière de gestion des dirigeants

Il y a aussi des causes liées à l'environnement de l'entreprise (le développement de la concurrence, le déclin du secteur d'activité de l'entreprise , les suppressions de concours bancaires).

Plusieurs modèles visent la prédiction de faillites. Un des méthodes plus connues est la méthode des scores de la Banque de France.

Le score est une méthode qui permet de mesurer les risques encourus par les créanciers en accordant des crédits ou les délais de paiement à leurs clients.

Ces méthodes s'appuient sur des modèles élaborées à partir des échantillons d'entreprises suffisamment représentatives. Les outils intègrent un certain nombre de données comptables, bancaires ou juridiques.

L'analyse de critères croisés permet de générer des indicateurs efficaces dans la prédiction du risque et des faillites éventuelles.

Quelque soit la méthode utilisée, des points sont accordés à chacun de ces indicateurs. La pondération de ces résultats permet d'obtenir une note – le score – et de classer les entreprises en trois groupes :

  • situation saine : entreprises qui maintiennent ou développent leur niveau d'activité

  • situation à surveiller : entreprises qui doivent suivre des mesures de redressement ou établir une nouveau stratégie

  • situation périlleuse : entreprises qui sont susceptibles d'avoir de graves difficultés de trésorerie et risquent la faillite.

Le scoring est une façon efficace de juger les entreprises et les expériences du milieu professionnel confirme le rôle que peut jouer cette méthode.

Les principaux scores utilisés actuellement dans le monde de la finance sont les suivants :

  • Le Conan et Holder (1979) est une méthode conseillée pour les entreprises industrielles réalisant un chiffre d'affaires de 1,5 à 75 millions d'euros. Il permet en classement des sociétés des plus risquées (score inférieur à 6,8) aux plus saines (score supérieur à 16,4)

  • Le score sectoriel AFDCC2 (1999) s'applique aux sociétés réalisant un chiffre d'affaires de 150 000 à 75 millions d'euros. Il comprend 11 fonctions pour 7 secteur d'activité en différenciant les TPE des PME. Il s'adresse plus spécialement au crédit manager, étant plutôt axé sur la solvabilité de l'entreprise à court terme.

  • Le score Banque de France (BDFI 1995), dont la nouvelle formule est tenu secrète, s'intéresse plus particulairement à l'endettement financier (importance, structure et coût de l'endettement). De ce fait, il est plus adapté aux besoins des banquers.

La Banque de France a construit une fonction score Z permettant de déceler les défaillances d'entreprises. Ces derniers sont caractérisées par 19 ratios retraçant quatre aspect de leur comportement :

  • structure financière

  • dynamisme

  • rentabilité

  • gestion courante.

Fondamental

La fonction score Z applicable à toute entreprise industrielle est définie :

Z= – 1,255.X1 2.003.X2 – 0,824. X3 5,221 X4 – 0,689. X5 – 1,164. X6 0,706 X7 1,408 X8 – 85,544

Sachant que :

X1 = charges financières/résultat économique brut

X2 = ressources stables/capitaux investis

X3 = capacité d'autofinancement/endettement à long terme

X4 = résultat économique brut/chiffre d'affaire hors taxes

X5 = dettes commerciales/achats TTC

X6 = taux de variation de la valeur ajoutée

X7 = travaux en cours créances commerciales – avances/production TTC

X8 = investissements physiques/valeur ajoutée

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)