Étape 1
L'existence de ce poste est lié au problème de l'évaluation des créances et des dettes libellées en monnaies étrangères. La mise en place en 2002 de la zone Euros est venue réduire le champ d'application de ces évaluations.
La règle applicable à l'entrée dans le patrimoine est la conversion en monnaie nationale de la dette ou de la créance libellée en monnaie étrangère en utilisant le taux de change du jour ou du mois de la facturation. (c'est le cas le plus courant, mais on peut retenir aussi le taux ayant servi de base à la négociation, ou le taux du jour de l'acceptation de la commande...)
A l'inventaire, cette valeur doit être reconsidérée pour respecter le principe d'image fidèle.
Les créances et les dettes originelles doivent être à nouveau converties en monnaie nationale sur la base du dernier cours de change connu à cette date. (cours publié par la banque de France au journal officiel) (PCG Art 342-5).
Il apparaît fréquemment un écart (positif ou négatif) entre les montant évalués à la date d'inventaire et les montants initialement comptabilisés. (Il s'agit en fait de gains ou de pertes de change latents)
Lorsque cette différence correspond à une perte latente (une créance qui diminue ou une dette qui augmente), elle est comptabilisée à l'actif du bilan dans le poste "Écart de conversion actif" compte 476.
En cas de gain latent (créance qui augmente ou dette qui diminue) elle serait comptabilisée au poste Écart de conversion passif. (compte 477)
Ces gains ou ces pertes latents n'interviennent pas dans la détermination du résultat comptable de l'exercice.
Toutefois, dans le cas d'évolution défavorable des cours, le principe de prudence impose à l'entreprise de constituer une provision pour risque d'un montant égal à la perte de change latente. (voir ce poste dans l'étude du passif)
(il n'en va pas de même au niveau fiscal ou ils sont considérés comme des pertes ou des gains de l'exercice)