Chapitre 1 : Objet de l'analyse économique et financière

Le point de départ de l'analyse financière : la comptabilité

L'analyse financière part de la comptabilité et des documents fournis par les sociétés (compte de résultat, bilan, annexe). La comptabilité se base sur des principes qui déterminent les règles à respecter. La France a le Plan Comptable Général. Si le PCG met l'accent sur l'aspect patrimonial de l'entreprise, les normes IAS/IFRS s'intéressent à l'information financière.

Le conseil européen de mars 2002 a adopté un règlement rendant obligatoire à partir du 1er janvier 2005, l'application des normes comptables internationales pour l'établissement des comptes consolidés des sociétés européennes faisant appel public à l'épargne (7000 sociétés et leurs filiales).

Les sociétés non cotés et établissant des comptes consolidés peuvent sur option appliquer les normes de l'IASB (International Accounting Standards Board, 2001 avant IASC, 1973)

Les PME/PMI doivent appliquer les règles françaises (PCG)

Rappel : Les principes du PCG

Le principe général d'image fidèle et sincère relève d'un objectif général imparti à la comptabilité qui s'articule autour d'un ensemble de principes dont les plus importants sont:

  • principe de primauté du droit sur le fait

Ce principe est directement hérité de la conception française traditionnelle juridique de la comptabilité: elle doit servir de preuve dans des relations économiques avec les tiers.

  • principe de continuité d'exploitation

L'entreprise est un projet économique qui doit normalement se poursuivre. Le patrimoine doit être considéré non en cas de liquidation mais dans une optique de durée.

  • principe de spécialisation des exercices

L'activité de l'entreprise est continue, le comptable découpe le temps en exercices indépendants, de manière conventionnelle.

  • principe d'évaluation au coût historique

Les éléments du bilan et du compte de résultat sont enregistrés à leur coût d'achat.

  • principe de nominalisme

Lié au précédent, le nominalisme implique que les évaluations des acquisitions sont maintenues constantes au cours du temps. La stabilité de la valeur monétaire vaut également pour les dettes.

  • principe de prudence

Dissymétrie entre les charges (prise en compte dès que leur réalisation est probable) et les produits (comptabilisés quand ils sont réalisés). Entre deux évaluations, l'entreprise doit retenir la plus défavorable. Elles provisionnent systématiquement au cas par cas, sans prendre en compte d'éventuelles plus-values potentielles.

  • principe de permanence des méthodes

Les mêmes règles comptables sont appliquées chaque année afin de permettre une comparaison année après année.

  • principe de non compensation

Il est interdit de compenser des postes du bilan afin d'éviter toute perte d'information.

Principes anglo-saxons que l'on retrouve dans les normes IAS IFRS

  • principe de primauté de la réalité économique

Les comptes ont pour finalité première de donner une information économique.

  • évaluation au coût de remplacement

Les postes doivent être évalués non pas à leur coût d'achat historique mais à leur coût actuel.

FondamentalExiste-t-il une seule valeur de l'entreprise ?

La comptabilité donne une image fidèle de l'entreprise mais elle est de nature conventionnelle.

Ainsi, un changement de règle d'évaluation d'un poste induit une modification de la mesure de l'entreprise.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)