Rationalité des comportements financiers

Conclusion

A retenir

Dans ce premier chapitre, nous avons décrit est le paradigme de la finance classique qui postule l'efficience des prix et la rationalité des comportements.

  • Friedman ([1953][1], p. 175) résume ainsi la rationalité économique du comportement spéculatif fondamentaliste :

« Les gens qui soutiennent que la spéculation est généralement déstabilisante réalisent rarement que cela revient à dire que les spéculateurs perdent de l'argent, puisque la spéculation ne peut généralement être déstabilisante que si les spéculateurs sont en moyenne vendeurs quand les cours sont bas et acheteurs quand les cours sont hauts. »

  • Le comportement fondamentaliste est considéré comme le seul rationnel en cela qu'il permet un profit dans le cadre d'un marché efficient.

  • Nous avons aussi souligné que l'égalité entre les cours et la valeur fondamentale avait fait l'objet de tests et de remises en cause théoriques (paradoxe de Grossman et Stiglitz).

Les deux sections qui suivent exposent des critiques de nature comportementale : le comportement fondamentaliste n'est pas l'unique règle d'action sur les marchés financiers. Deux illustrations appuieront notre propos :

  • dans le chapitre 2 nous reviendrons sur les apports fondamentaux de Keynes. Il souligne le rôle de l'opinion dans la formation des prix sur les marchés financiers et justifie ainsi l'existence de comportements non fondamentalistes, fondés sur l'imitation.

  • La finance comportementale, abordée dans le chapitre 3 met en exergue les problèmes spécifiques liés à la situation de risque et d'incertitude des marchés, qui conduisent les acteurs à prendre des décisions différentes de celles prônées par la théorie.

  1. Friedman, Milton

    Friedman, Milton [1953], Essays in Positive Economics, The University of Chicago Press.

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