C. La spécificité et le dilemme des connaissances
Les caractéristiques de la connaissance
La connaissance a des coûts fixes importants nécessitant l'intervention publique, notamment lorsqu'il s'agit de financer les universités ou la recherche. Ses coûts de diffusion sont nuls ou réduits (connaissance scientifique=publication).
Il n'existe pas de rivalité dans l'usage. Il est difficile à un agent d'exclure d'autres agents de l'appropriation de connaissances. Un agent peut utiliser de façon infinie la même connaissance, sans coût supplémentaire.
La connaissance est un bien non épuisable, même s'il existe des coûts liés à la création de connaissances. Elle ne se détruit pas par l'usage, au contraire, elle peut se multiplier par diffusion.
La connaissance est un bien intangible et les externalités de connaissance (knowledge spillovers) sont importantes. La connaissance par son transfert non monétaire se diffuse et a des effets positifs sur la société (externalités positives).
La production de connaissances par une société dépend de l'incertitude importante liée :
à la nature des connaissances scientifiques (on ne connaît pas en avance les résultats) ;
à l'aversion des acteurs au risque (certaines sociétés traditionnelles ne produisent pas de connaissances nouvelles ou mettent des frontières « morales » ou religieuses à la connaissance) ;
aux structures sociales (la place du chercheur dans la société joue un rôle important dans la production globale de connaissances).
Complément : Le dilemme des connaissances
Comme précédemment expliqué, la connaissance a un coût fixe important et sa production dépend de :
l'incertitude des résultats ;
l'aversion au risque des acteurs engagés ;
l'appropriabilité des connaissances.
Ainsi, en fonction des bénéfices espérés, les connaissances devront être produites soit par :
des acteurs publics (recherche fondamentale par exemple) ;
des acteurs privés ;
une collaboration entre les 2.