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Introduction

Monsieur Duraton crée avec quelques associés le 31-12 de l’année 0 une Société anonyme – la SADUR - au capital social de 1200 en apportant une machine de même montant. La machine sera amortie sur trois ans, soit en linéaire, soit en dégressif fiscal (coefficient 1,5). Pendant trois ans (années 1 à 3), Les ventes de SADUR seront de 2000 et ses charges courantes, hors dotations aux amortissements (DA) et IS (Impôts sur les Sociétés), de 1200. Toutes les opérations sont effectuées au comptant ; même l’IS sera décaissé le 31-12 de l’année de son apparition. Aucun dividende ne sera distribué pendant les trois années analysées.

Monsieur Duraton, le PDG, a entendu dire que la Capacité d’autofinancement, le « cash flow », la Marge brute d’autofinancement, le flux de trésorerie lié à l’activité, etc. (en bref le flux de résultat qui augmente la situation de trésorerie que nous appellerons ici le « Flux d’autofinancement » : FA) était la somme du résultat et des dotations aux amortissements. Il se dit qu’en choisissant l’amortissement dégressif fiscal qui augmente les dotations en début de période d’amortissement, il va augmenter rapidement ses flux de trésorerie et dégager ainsi des cash flows supérieurs au bout de trois ans.

Il a également entendu dire qu’au bilan on pouvait présenter les amortissements en augmentation des fonds propres au passif plutôt qu’en diminution de l’actif immobilisé : ce qui est plus flatteur et doit correspondre, lui a-t-on dit, au fait que les amortissement sont source d’autofinancement.

Le PDG, vous engage comme Directeur financier et vous demande de présenter ses comptes prévisionnels et de les analyser pour les années 1 à 3.
Pour bien lui faire comprendre l’influence de l’IS, vous lui proposez d’abord de simuler une situation sans IS (ou taux d’IS = 0), puis de présenter la réalité avec un taux d’IS variable selon la loi de finance en discussion. On commencera par le taux de 50 %.

Travail à effectuer

A/ En l’absence d’IS (taux d’IS = 0 %)

1- Calculer les dotations aux amortissements (DA) annuelles en linéaire (L) et en Dégressif fiscal (DF)

2- Calculer le résultat net de chaque année et présenter les comptes de résultat en L et DF

3- Calculer de façon logique pour chaque année le flux de trésorerie lié à l’activité, ou "flux d'autofinancement" (FA) ; peut-on le calculer à partir du résultat net ?. N’est-ce pas dans ce dernier cas un calcul « à l’envers », source de grave confusion – laquelle principalement ? - sur la nature de la formule de calcul ? Calculer le flux de trésorerie lié à l’activité cumulé sur trois ans.

4- Montrer que ce calcul à l’envers ne modifie pas le flux de trésorerie lié à l’activité quand la dotation est calculé en L ou en DF. Autrement dit, montrer que les dotations aux amortissements ne sont pas, contrairement à ce qu’on lui a dit, source d’autofinancement. Montrer ce que peut signifier la formule « à l’envers » de la CAF en tant qu’explication possible de son utilisation.

5- Présenter les bilans en fin d’années 0 à 3, en L et en DF, d’abord selon la présentation traditionnelle comptable, ensuite en ajoutant les amortissements cumulés aux fonds propres au passif. Apparemment, cette présentation renforce l’idée selon laquelle les amortissements sont bien source d’autofinancement ; montrer en quoi c’est faux.

B/ Avec IS (taux d’IS = 50 % ou quelconque)

1- Calculer le résultat net de chaque année et présenter les comptes de résultat en L et DF

2- Calculer par les deux méthodes précédentes pour chaque année le cash flow d’exploitation avant IS et la CAF, après IS ; peut-on calculer ces deux flux à partir du résultat net ? Le FA de chaque année est-il modifié par l’imposition des bénéfices ? Calculer le FA cumulé sur trois ans.

3- Quel est le seul intérêt du choix de la méthode d’amortissement en DF ? Peut-on quantifier cet avantage si le taux d’intérêt est de 10 % ?. Montrer que les dotations aux amortissements ne sont pas, contrairement à ce que l’on dit souvent, source d’autofinancement mais simplement source de décalage de paiement de l’IS.

4- Présenter les bilans en fin d’années 0 à 3, en L et en DF, d’abord selon la présentation traditionnelle comptable, ensuite en ajoutant les amortissements aux fonds propres au passif. Apparemment, cette présentation renforce l’idée selon laquelle les amortissements sont bien source d’autofinancement, montrer en quoi cela reste faux.



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