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Leçon n° 6 : l'imputation rationnelle

plan de la leçon :

1.  L'imputation rationnelle des charges fixes : principes et fondements. 1

1.1  Fondements théoriques et techniques de l'imputation rationnelle. 2

1.1.1  Objectifs. 2

1.1.2  Principe. 3

1.2  Élimination de l'influence de l'activité sur les coûts. 4

2.  Mise en œuvre de la méthode de l'imputation rationnelle. 6

2.1  Données du problème. 6

2.2  Démarche à suivre. 9

Exposé :

Nous avons vu dans la leçon 4, de quelle manière se comportaient les différents coûts, variables et fixes, à l'unité et au total. Nous avons également vu dans la leçon 5, comment prendre en compte les charges fixes dans le calcul du coût des produits. Mais, se pose néanmoins le problème suivant : dans la comptabilité analytique par centres d'analyse, les coûts fixes sont imputés aux produits proportionnellement à une clé de répartition (au niveau de la répartition primaire) et d'une clé d'analyse (au niveau de la répartition secondaire). Or, il suffit que l'activité varie pour que le coût soit imputé de manière différente sur les produits. Ce problème est en partie résolu grâce à la mise en œuvre de la méthode de l'imputation rationnelle. Il vous est proposé d'étudier d'abord, quels sont ses fondements théoriques et techniques, avant d'aborder un exemple développé de mise en œuvre.

1.  L'imputation rationnelle des charges fixes : principes et fondements

Pour bien comprendre le problème, imaginons la situation suivante :

Dans une entreprise, les charges du centre distribution sont affectées aux produits en fonction du nombre de produits vendus, soit 50 X et 100 Y en période 1. Le montant de ce centre est de 9 000 €. En période 2, il est vendu 60 X et 90 Y. Autrement dit, l'activité concernant le produit X a augmenté et inversement pour le produit Y. Le résultat de cette variation va se traduire par la répartition des charges de la manière suivante :

Centre de distribution (extrait du tableau de répartition)

Répartition secondaire

9 000 €

 

Période 1

Période 2

Produit X

Produit Y

Produit X

Produit Y

Quantités vendues

50

100

60

90

Charges imputées

9000 x (50/150)

= 3 000

9000 x (100/150)

= 6 000

9000 x (60/150)

= 3 600

9000 x (90/150)=

= 5 400

Coût unitaire

60

60

60

60

Comme on peut le constater en période 2, le coût global des produits Y a donc augmenté. En d'autres termes, suivant le niveau d'activité, le coût des produits varie (ce qui n'est qu'un simple rappel).

Le principe sur lequel repose la technique de l'imputation rationnelle et précisément d'éliminer l'influence de l'activité sur les coûts. Pour cela, il est nécessaire d'en comprendre les fondements avoir d'étudier la technique de base.

1.1  Fondements théoriques et techniques de l'imputation rationnelle

Les fondements de la méthode répondent à des critiques de fond, que pose le coût complet, quelle que soit la manière dont il est calculé. Pour cette raison, il est important de bien intégrer les objectifs de la méthode et son principe.

1.1.1  Objectifs

Les objectifs sont nés d'un certain nombre de constats dont le tout premier est très paradoxal : lorsque les quantités produites sont faibles, le coût unitaire est plus élevé du fait de l'imputation des charges fixes. Or, ce phénomène est la plupart du temps, lié à un contexte concurrentiel extrêmement rude. Du coup, si on majore le coût du produit et si le prix de vente est déterminé sur la base du coût de revient… le prix va alors augmenter, alors même qu'il s'agit déjà d'un handicap !

Un deuxième constat vient de ce que les coûts fixes représentent bien souvent, une forme d'investissement de capacité : si une machine est capable de produire 100 000 unités et que l'on en fabrique seulement 80 000, il y a donc un potentiel de 20 000 unités. Le non-emploi de cette capacité correspond à une sorte de gaspillage qu'il est utile de chiffrer : ce sont les coûts de sous-activité, que met en évidence l'imputation rationnelle.

Enfin, lorsque l'on calcule sur plusieurs périodes un coût complet unitaire par la méthode des centres d'analyse, celui-ci est susceptible de varier sans qu'il soit toujours possible d'en identifier clairement la cause. La variation de l'activité peut évidemment en être responsable, du seul fait des économies d'échelle, puisqu'elle se traduit par une variation du coût fixe unitaire. Mais, il peut arriver dans certains cas, que cette variation soit aussi imputable aux coûts variables unitaires. C'est donc l'objet de l'imputation rationnelle que d'éliminer l'influence de l'activité sur les coûts et de déterminer les causes réelles de leur variation.

1.1.2  Principe

Le principe sur lequel se fonde l'imputation rationnelle est de rendre « variables » les charges fixes. Plus précisément, il ne s'agit pas d'en modifier la nature – de rendre variables des charges fixes – mais de traiter ces dernières comme des charges variables, sachant qu'il apparaîtra automatiquement un écart par ailleurs. L'exemple de la société « Toutenbois » qui suit, va permettre de comprendre le problème :

Un produit est fabriqué à l'aide d'une seule matière première, le bois, et est transformé dans un atelier. Il est donc composé d'un coût variable direct, le bois, et d'un coût provenant de l'atelier, imputé sur la base des heures machine.

Il a été fabriqué 10 000 unités au cours du mois de janvier, et 12 000 en février. La matière première revient à 50 € par unité. Les frais de centre sont de 95 000 €, dont 60 000 € de frais fixes. Le coût unitaire par produit et par mois est donc de :

 

Janvier

Février

Charges directes

500 000

600 000

Charges de centre :
  • Variables
  • Fixes

35 000

60 000

42 000

60 000

Total

595 000

702 000

Quantités produites

10 000

12 000

Coût unitaire
  • Dont variable
  • Dont fixe

59,50

53,50

6,00

58,50

53,50

5,00

Les charges variables pour le mois de février ont été calculées proportionnellement aux quantités fabriquées, soit : 35 000 × (12 000/10 000) = 42 000 €.

On voit dans cet exemple, qu'à partir du moment où les charges fixes ne sont pas modifiées, alors que l'activité varie en fonction des quantités de chaises fabriquées d'un mois sur l'autre, le coût unitaire complet varie également. Comment éviter cet écueil ?

1.2  Élimination de l'influence de l'activité sur les coûts

Afin de mettre en œuvre la méthode, il est nécessaire au préalable de définir deux notions : l'activité normale et le coefficient d'imputation rationnelle.

L'activité normale correspond à l'activité ordinaire de la firme dans des conditions normales ou habituelles de fonctionnement. Il s'agit d'un niveau de référence.

Le coefficient d'imputation rationnelle représente le rapport entre l'activité réelle (Ar) et l'activité normale (An). Il sert à imputer les charges fixes dans le calcul des coûts.

C(IR)=Activité reelle/Activite Normale

Ce rapport signifie que si l'activité réelle est supérieure à la normale, il conviendra d'affecter un surcroît de charges fixes au coût du produit et inversement, si l'activité réelle est inférieure à la normale, on diminuera le montant des charges fixes. Ce principe est illustré par l'exemple suivant :

On considère que l'activité normale pour la société Toutenbois est de 10 000 unités par mois. L'application des coefficients d'imputation rationnelle permet de garder un coût unitaire du produit identique quel que soit le niveau d'activité, comme le montre le tableau suivant :

 

Sous-activité

Activité normale

Suractivité

Production

8 000

Imputation des

charges fixes

10 000

Imputation des

charges fixes

12 000

Imputation des

charges fixes

Coefficient d'IR

0,80

1

1,2

Charges directes

400 000

500 000

600 000

Charges de centre :

  • Variables
  • Fixes

28 000

48 000

60 000

× 0,80

= 48 000

35 000

60 000

60 000

× 1

= 60 000

42 000

72 000

60 000

× 1,20

= 72 000

Total

476 000

 

595 000

 

714 000

 

Coût unitaire

  • Dont variable
  • Dont fixe

59,50

53,50

6,00

Ecart d'imputa-tion

12 000

59,50

53,50

6,00

 

59,50

53,50

6,00

Ecart d'imputa-tion

- 12 000

La « variabilisation » des charges fixes ne signifie pas qu'une partie d'entre elles est supprimée. Les écarts demeurent en réalité dans l'entreprise et dans ses comptes, mais ils apparaissent sous forme « d'écarts d'imputation ».

Si l'écart est négatif, autrement dit, que les charges imputées rationnellement sont supérieures aux charges réelles, on parlera de « boni de suractivité » pour signifier que l'appareil de production a dégagé un surcroît d'activité. En même temps, ce boni traduit le fait – s'il est récurrent – que l'investissement initial dans l'appareil de production a été insuffisant : il faut s'interroger sur le point de savoir si l'on ne devrait pas augmenter les capacités normales de production. A l'inverse, si les charges imputées rationnellement sont inférieures aux charges réelles, on parlera de « coût de sous-activité » pour signifier qu'une part des charges fixes n'a pu être absorbée par l'activité réelle. Dans ce cas, et à nouveau si l'écart est récurrent, cela peut signifier que l'entreprise a investi à l'origine dans une surcapacité de production. A l'issue de la période, les écarts d'activité se compensent, pour ne laisser qu'un écart résiduel d'imputation rationnelle, correspondant au boni de suractivité ou au coût de sous-activité pour l'année ou l'exercice.

L'intérêt de la méthode est de permettre, en isolant la part de variabilité du coût fixe unitaire lié au niveau d'activité (du fait des économies – ou des déséconomies – d'échelle sur frais fixes), de contrôler les performances  réelles au niveau des charges variables de centre.

La société Toutenbois possède les données réelles suivantes pour le mois de mars :

 

Activité normale

Activité réelle

Niveau d'activité

10 000

Imputation des charges fixes

12 000

Imputation des charges fixes

Coefficient d'IR

1

1,2

Charges directes

500 000

600 000

Charges de centre :

  • Variables
  • Fixes

35 000

60 000

60 000 × 1
= 60 000

48 000

72 000

60 000 × 1,20
= 72 000

Total

595 000

 

720 000

 

Coût unitaire

  • Dont variable
  • Dont fixe

59,50

53,50

6,00

 

60,00

54,00

6,00

Ecart d'imputation

- 12 000

Dans cet exemple, il apparaît à la lecture du tableau que les charges variables de centre, loin d'être proportionnelles aux quantités, ont été en réalité supérieures à ce qui était prévisible. On va donc pouvoir chercher à comprendre l'origine de cet écart, qui ne serait pas ressorti de manière évidente, si l'on n'avait pas mis en œuvre la technique de l'imputation rationnelle. Une des causes peut être, par exemple, l'augmentation du coût de l'énergie dans l'atelier.

Cet exemple simple ne permet pas cependant, de donner une image complète du processus. Aussi, une illustration complète est présentée dans le paragraphe suivant.

2.  Mise en œuvre de la méthode de l'imputation rationnelle

La mise en œuvre est présentée à travers un cas. Sont d'abord exposées les données du problème, puis la solution est présentée. Le plan adopté pour cette partie correspond aux étapes essentielles qui permettent de mettre en œuvre la méthode.

2.1. Données du problème

La Société Métallurgique de Lorraine est une société anonyme implantée dans l'Est de la France. Elle emploie 592 personnes dont 495 dans deux ateliers :

La SMT n'achète pas ses matières premières et n'a pas de service commercial, car elle sous-traite toute sa production à une filiale du groupe auquel elle appartient. Pour la répartition de ses charges indirectes, la société a déterminé cinq centres d'analyse correspondant à un regroupement de ses services :

Pour le mois de janvier N, il a été décidé d'utiliser la méthode de l'imputation rationnelle des charges fixes.

Il a été relevé au cours du mois de janvier N, les informations suivantes :

Tableau de répartition
Eléments TOTAL Centres d'analyse auxiliaires Centres d'analyse principaux
    Adminis-tration Entretien Approvision-nement Calibrage Barres de torsion
Achats stockés de mat. premières

322 301

   

322 301

   
Charges de personnel

821 128

318 624

146 158

 138 256

161 575

56 515

Impôts et taxes

14 206

9 565

1 082

  950

1 438

1 171

Achats non stockés de mat. et fournitures

772 628

128 642

341 231

97 228

123 386

82 141

Transports

143 527

32 121

28 634

 46 652

23 572

12 548

Services extérieurs

67 435

24 212

18 917

 6 432

12 488

5 386

Charges financières

46 222

46 222

       
Dotations aux amortissements

1 100 900

59 098

114 673

28 421

682 218

216 490

Totaux répartition primaire

3 288 347

618 484

650 695

640 240

1 004 677

374 251

Administration        

75 %

25 %

Entretien      

  10 %

75 %

15 %

Approvision-nement    

5 %

 

65 %

30 %

Totaux

3 288 347

0

0

Une analyse très poussée des charges indirectes du mois de janvier N a permis d'obtenir dès le mois suivant la répartition ci‑après :

L'atelier de calibrage a produit au cours de ce mois de janvier N, 306 254 barres et 246 564 couronnes. Il est admis que l'ensemble des charges nécessaires au calibrage d'une couronne est égal à une fois et demie celle du calibrage d'une barre. L'atelier de barres de torsion a produit 175 264 barres dont 1 366 ont été mise au rebut ; elles seront reprises par les fournisseurs sans contrepartie.

L'analyse de l'activité de la société a permis de déterminer les coefficients d'imputation rationnelle pour le mois de janvier N suivants :

En ce qui concerne les centres d'analyse principaux, L'activité considérée comme normale est de :

La démarche à suivre est formalisée dans les étapes a) à c), la dernière correspondant au calcul du coût de revient :

a) Calculer les coefficients d'imputation rationnelle des centres principaux pour le mois de janvier N.

b) Procéder à la répartition primaire des charges indirectes en séparant pour chaque centre d'analyse, la partie fixe et la partie variable.

c) Calculer par la méthode d'imputation rationnelle le coût de l'unité d'œuvre des centres d'analyse de calibrage et de barres de torsion, ainsi que l'écart global d'imputation rationnelle.

d) Calculer le coût du calibrage d'une barre et d'une couronne, ainsi que le coût de la fabrication d'une barre de torsion utile.

A noter : tous les calculs sont réalisés sur Excel. Les valeurs sont donc exactes.

2.2. Démarche à suivre

a) Calcul des coefficients d'imputation pour le mois de janvier N

Seuls les coefficients d'imputation rationnelle des centres principaux nécessitent un calcul, puisque ceux des centres auxiliaires sont donnés.

Atelier calibrage :

C(IR)=Activite reelle/activité normale

Atelier barres de torsion :

C(IR)=A(r)/A = 15080/16250 = 0,928

b) Répartition des charges indirectes

La répartition des charges indirectes est réalisée en distinguant les charges fixes, des charges variables. L'ensemble des calculs est résumé dans le tableau ci-après :

TABLEAU DE RÉPARTITION
Eléments   Centres d'analyse auxiliaires Centres d'analyse principaux
  Totaux Administration Entretien Méthodes et approvt. Calibrage Barres de torsion
  Var. Fixe Var. Fixe Var. Fixe Var. Fixe Var. Fixe
Matières premières

322 301 

       

322 301 

         
Charges de personnel

 821 128 

 

318 624 

 

146 158 

 

138 256 

 

161 575 

 

56 515 

Impôts et taxes

14 206 

 

9 565 

 

1 082 

 

950 

 

1 438 

 

1 171 

Achats non stockés

772 628 

51 457 

77 185 

136 492 

204 739 

38 891 

58 337 

49 354 

74 032 

32 856 

49 285 

Transports

143 527 

22 485 

9 636 

20 044 

8 590 

32 656 

13 996 

16 500 

7 072 

8 784 

3 764 

Services extérieurs

67 435 

12 106 

12 106 

9 459 

9 459 

3 216 

3 216 

6 244 

6 244 

2 693 

2 693 

Charges financières

46 222 

 

46 222 

               
Dotations

1 100 900 

 

59 098 

 

114 673 

 

28 421 

 

682 218 

 

216 490 

Répartition primaire

3 288 347 

86 048 

532 437 

165 995 

484 700 

397 065 

243 175 

72 099 

932 578 

44 333 

329 918 

c) Détermination du coût des unités d'œuvre avec imputation rationnelle

L'imputation rationnelle est menée en application des principes énoncés plus haut. Les charges fixes sont ainsi multipliées par les coefficients. La différence entre les charges fixes calculées et les charges fixes réelles est reportée en fin de tableau. L'écart positif final (16 628) indique un coût de sous-activité, puisqu'une partie des charges fixes correspondant à l'activité normale n'a pu être imputée au coût des produits. Ces calculs sont résumés dans le tableau ci-après, en même temps que sont repris les résultats précédents.


TABLEAU DE REPARTITION Différence d'imputation
Eléments Totaux Centres d'analyse auxiliaires Centres d'analyse principaux
Administration Entretien Méthodes Calibrage Barres de torsion
Variable Fixe Variable Fixe Variable Fixe Variable Fixe Variable Fixe Positive Négative

Matières premières

322 301 

       

322 301 

             

Charges de personnel

821 128 

 

318 624 

 

146 158 

 

138 256 

 

161 575 

 

56 515 

   

Impôts et taxes

14 206 

 

9 565 

 

1 082 

 

950 

 

1 438 

 

1 171 

   

Achats non stockés

772 628 

51 457 

77 185 

136 492 

204 739 

38 891 

58 337 

49 354 

74 032 

32 856 

49 285 

   

Transports

143 527 

22 485 

9 636 

20 044 

8 590 

32 656 

13 996 

16 500 

7 072 

  8 784 

3 764 

   

Services extérieurs

67 435 

12 106 

12 106 

9 459 

9 459 

  3 216 

3 216 

  6 244 

6 244 

2 693 

2 693 

   

Charges financières

 46 222 

 

46 222 

                   

DAP

1 100 900 

 

59 098 

 

114 673 

 

28 421 

 

682 218 

 

216 490 

   

Répartition primaire

3 288 347 

86 048 

532 437 

165 995 

484 700 

397 065 

243 175 

72 099 

932 578 

 44 333 

329 918 

   

CIR

 

-

-

0,90 

-

 

1,06 

 

0,93 

   

Imputation rationnelle

   

532 437 

 

436 230 

 

243 175 

 

988 174 

 

306 164 

   

Écart d'IR

   

-

 

48 470 

 

-

 

-  55 596 

 

23 754 

72 224 

-  55 596 

Total (avec IR)

   

618 484 

 

602 225 

 

640 240 

 

1 060 273 

 

350 497 

16 628

 

Adminis-tration

   

- 618 484 

         

463 863 

 

154 621 

   

Entretien

       

-637 424 

 

 63 742 

 

478 068 

 

95 614 

   

Méthodes

       

35 199 

 

- 703 982 

 

  457 588 

 

211 195 

   

Totaux

3 288 347 

 

0

 

0

 

0

 

2 459 792 

 

811 926 

   

Nature UO

             

L'heure de marche

L'heure de marche

   

Nombre UO

             

38570

15080

   

Coût UO

             

63,77

53,84

   

N.B. – Tous les calculs de ce tableau ont été réalisés sur Excel. Il peut donc apparaître des différences si cet exemple est retraité à l'aide d'une calculette. Cela est vrai notamment pour le coût des unités d'œuvre.


d) Calcul du coût de production d'une barre de torsion et d'une couronne

Sachant qu'une couronne demande un ensemble de charges égal à une fois et demie celles des barres, il est possible (en admettant l'hypothèse de stricte proportionnalité) de traduire l'ensemble des charges en équivalents barres, soit :

Production janvier
Production réelle Coefficients Equivalents
Barres

306 254

1

306 254

Couronnes

246 564

1,5

369 846

Total    

676 100

Le coût de production des équivalent-barres, à l'issue du premier atelier calibrage est alors :

Coût de production Barres

MOD

1 149 386

Atelier calibrage

2 459 792(1)

Coût total

3 609 178

Coût unitaire

5,34

  (1)Temps de marche, multiplié par le coût d'unité d'œuvre

  (2) 3 609 178/676 100 = 5,34

Soit pour une couronne : 5,33823 × 1,5 =8,007

Le coût de production des barres de torsion  est :

Coût de production Barres de torsion
Coût matière

  5,34 

Quantité

  175 264 

Total

  935 600 

MOD

  470 496 

Atelier torsion

  811 926 

Coût total

  2 218 022 

Coût unitaire

  12,75 

On note que le coût unitaire d'une barre de torsion est calculé sur la base de 175 264 unités diminuées des 1 366 mises au rebut... Ce qui est une manière d'intégrer directement le coût des rebuts dans le coût de production.

Notons que malgré les apports certains de la méthode, celle-ci est relativement peu mise en œuvre dans les entreprises, vraisemblablement en raison de la lourdeur du système et des difficultés posées par l'identification des charges fixes et variables.