Le dilemme dans sa version expérimentale

Les principaux résultats expérimentaux

Le jeu du dilemme du prisonnier a été testé en laboratoire de très nombreuses fois (sans doute plus de 2000 réplications à ce jour).

  • Lorsque le jeu est joué une seule fois, ce qu'on appelle un « jeu à un coup », on observe en moyenne que la stratégie de coopération (C) est utilisée par environ 50% des joueurs.

Contrairement à la prédiction issue de la théorie des jeux, les individus sont prêts à coopérer pour obtenir le gain qui maximise celui de la communauté des joueurs.

  • Cependant, lorsque le jeu est répété (sur un nombre fini de périodes, par exemple 10 à 20 séquences), le taux de coopération initialement à 50% décline progressivement au fur et à mesure de la répétition du jeu.

  • Enfin, on observe également un comportement de « fin de jeu » : à l'approche de la dernière période du jeu (qui est connue par les participants), les joueurs jouent plus massivement la défection (D), le taux de coopération chute fortement (autour des 10%). Le comportement de "fin de jeu" semble donc impliquer que les participants utilisent effectivement la méthode d'induction à rebours (cf. tableau de la matrice des gains, vu sur la page précédente) mais seulement sur une courte période lorsqu'ils entrevoient la fin possible de la coopération.

Les résultats du dilemme révèlent ainsi que des comportements pro sociaux peuvent naître spontanément en dépit de l'incitation à rechercher son intérêt personnel dans le jeu.

Ils interrogent également les chercheurs en sciences sociales sur la définition d'outils permettant de maintenir cette coopération qui produit des résultats bénéfiques pour la société.

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