Conclusion
Les fonds souverains placent sur les marchés financiers des ressources publiques. Ces ressources proviennent essentiellement des ventes de ressources énergétiques et d'excédents commerciaux.
Les fonds souverains permettent un lissage intergénérationnel des revenus : les excédents d'aujourd'hui permettront d'accroître les revenus publics futurs. Ils peuvent aussi à court terme être les leviers de la relance en soutenant les entreprises touchées par la crise.
En dépit de ces avantages les fonds souverains ne sont pas la panacée. Ils restent l'expression de déséquilibres importants dans la répartition géographique des ressources naturelles et dans les comptes courants, et, même s'ils permettent de mitiger l'expression de ces déséquilibres, ils ne les font pas disparaître.
Les fonds souverains de stabilisation ne fonctionnent bien que lorsque le budget courant de l'État n'est pas déficitaire ni corrompu : ils ne peuvent pallier une mauvaise discipline budgétaire et politique.
Enfin, la réussite sur le long terme du fonds dépend de son rendement effectif et des choix judicieux de placement. Récemment, un article pointait la gestion calamiteuse du fonds libyen qui avait perdu une part importante de son capital.
