Stratégie marketing international

Le phénomène de base

Les facteurs décrits ci-dessus expliquent pourquoi, pour des biens identiques, on observe fréquemment des différences de prix importantes d'un pays à l'autre. Ces différences peuvent mener à des flux de marchandises non intentionnels par les producteurs selon le schéma ci-dessous.

Le commerce parallèle.

Selon les cas, il s'agit soit de ré-importations, soit d'exportations parallèles.

- La réimportation consiste, comme l'indique le nom, de réintroduire en pays A un produit auparavant exporté du pays A vers le pays B.

- Par exportation parallèle on entend l'exportation dans un pays tiers d'un produit auparavant exporté du pays A au pays B. Les deux types de transactions sont subsumés par le terme commerce parallèle.

La logique précise, sous-jacente, au commerce parallèle est la suivante : il y a du commerce parallèle à partir du moment où les gains d'arbitrage, c'est-à-dire les différences de prix nets pour un bien identique, sont supérieurs aux coûts d'arbitrage. Par coûts d'arbitrage, on entend l'ensemble des coûts liés aux transactions présentés ci-dessous :

- coûts d'information par rapport aux possibilités de commerce parallèle (connaître les différences de prix) ;

- coûts de transport du produit (par exemple pour la réexportation du pays B vers le pays A) ;

- coûts d'opportunité (le temps investi à réaliser le commerce parallèle, par exemple le temps de voyage, le temps de remplissage des documents douaniers, etc.) ;

- coûts de communication (téléphone, internet, frais de négociation) ;

- coûts de voyage (si l'on accompagne le produit) ;

- coûts psychologiques (liés par exemple à l'incertitude de pouvoir revendre le produit tel que prévu ; le fait de se déplacer dans un pays dont on ne maîtrise pas la langue afin de s'y procurer le produit).

Remarque

Il est à noter que lorsque la quantité de marchandises réexportée augmente, la croissance des gains d'arbitrage est plus forte que celle des coûts d'arbitrage. Ainsi, naturellement, les commerçants sont plus enclins à s'engager dans des actions de commerce parallèle que les particuliers. Pour ces derniers, le commerce parallèle se résume typiquement à l'achat de marchandises lors d'un voyage ou au remplissage du réservoir de leur véhicule dans un pays limitrophe.

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