Informations contenues : Il s’agit d’une donnée fondamentale de la vie financière d’une entreprise. Son montant est une approximation du surplus monétaire (cash flow), i.e. de la différence entre recettes encaissées et chargées décaissées (qui entraînent des dépenses –sorties d’argent). N’interviennent dans ce solde que les flux réels (positifs et négatifs) doublés de flux monétaires. Les charges non décaissées sont des charges réelles (elles correspondent bien à un appauvrissement du patrimoine de l’entreprise) mais ne donnent pas lieu à un décaissement au cours de la période de calcul du résultat. Ainsi, les dépréciations subies par les actifs de l’entreprise constituent des charges, des amputations du patrimoine (figurent au compte de résultat DAP), cependant elles ne donnent lieu à aucun décaissement pendant la période comptable.
L’EBE est une composante importante de la capacité d’autofinancement, auquel il faudra ajouter les éléments financiers et exceptionnels. Le surplus d’exploitation reste la composante déterminante de la CAF.
Le fameux EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation and amortization) est une notion voisine de l’EBE.
L’E.B.E. doit permettre à l’entreprise de rembourser ses dettes et payer ses charges financières, d’investir.
L’E.B.E. est le meilleur solde pour réaliser des comparaisons inter-entreprises car son calcul est effectué avant prise en compte des politiques d’amortissement (calcul des amortissements) et des politiques financières (calcul des charges financières). Il représente donc les liquidités que l’entreprise tire de son exploitation et mesure la rémunération des apporteurs de capitaux.
Ratios construits à partir de l’EBE
Cet indicateur permet de calculer des ratios très utiles au cours des analyses financières :
1) Taux de rentabilité économique :
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis dans l’entreprise.
2) Taux de marge brute d’exploitation :
Pour un € de CA que reste-t-il pour renouveler les investissements et payer les charges financières ?
3) Part de l’EBE dans la VA
Ce ratio mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler le capital investi.
4) Poids des charges financières :
Au-delà de 40%, la société est mauvaise ; entre 30 et 40% la société est moyenne ; en deçà de 30%, le poids est correct.