Chronologie
Présentation
![]() Portrait de Felix Potin www.felixpotin.com |
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Contexte économique et commercial
La fin des corporations
Les corporations sont dissoutes au début du XIXème siècle. Leur rôle était de protéger les intérêts de leurs membres et d'éviter au maximum la concurrence dans leur secteur d'activité.
Aujourd'hui on parlerait d'un lobby ou d'un groupe de pression professionnel.
Exemple :
La liberté d'installation des commerçants est une opportunité majeure pour les entrepreneurs.
La naissance d'un nouveau commerce : le restaurant !
Les grandes dates
La croissance
1844 : Ouverture à Paris au 28, rue Coquenard d'une épicerie par Jean-Louis-Félix Potin (1820-71), avec le principe : "vente de qualité à bon poids et à bon prix".
1860 : Ouverture d'un magasin boulevard de Sébastopol sur 2 niveaux.
1861 : 1ère usine à La Villette (1ère fabrique édifiée par un épicier).
« Tout s'enchaîne et le succès grandit. Une usine Félix Potin est bâtie à la Villette. Les usines parisiennes comptent 1 800 employés en 1906, 8 000 en 1927. La société Félix Potin compte 70 succursales et 10 usines. Le slogan qui popularise la chaîne de magasins est alors « |
1927 : 8 000 personnes travaillent dans l'usine de La Villette. L'enseigne exploite 70 succursales et 10 usines.
1958 – 1975 : Le capital change de main, quelques opérations de croissance externe et un dirigeant surtout intéressé par la valeur de l'immobilier (et le patinage artistique...).
![]() Façade d'un magasin Felix Potin, Paris XVIIème http://marquesdisparues.voila.net/FelixPotin/Felixpotin.html | 1977 : Félix Potin compte 1 600 magasins pour un chiffre d'affaires de 3 milliards de francs. |
1978 :
juin : Félix Potin passe de 12 à 33,5 % dans le capital du distributeur de vins Nicolas.
octobre : Rachat à la Sodim (groupe CFAO) des 150 magasins Paris-Médoc.
décembre : Acquisition de 17 % du capital de la société holding du succursaliste rémois Goulet-Turpin.
Félix Potin affiche un chiffre d'affaires de 2,636 milliards de francs sur l'année 1978 (inflation IPC en 1978 : 9,715, ; source [2] ).
La chute
1984 : Primistères-Félix Potin est vendu à la société financière suisse Damilow, avec à sa tête le Marocain Daniel Amar.
1986 : Rachat des sociétés Radar, les Trois-Quartiers et Madelios.
1987 : Le groupe Primistères-Félix Potin réalise 4,5 milliards de francs de chiffre d'affaires mais accuse une perte d'exploitation de près de 100 millions de francs, essentiellement liées à sa division supermarchés (Radar principalement).
1988 :
5 mai : Le tribunal de commerce de Paris nomme un administrateur judiciaire pour rétablir le fonctionnement normal du groupe.
juin : La société financière Pharaon holding, d'origine saoudienne, prend le contrôle du groupe en rachetant le holding Damilow qui possédait 64 % de Primistères-Félix Potin.
août : Un nouveau montage financier est mis en place. La société First Anglo-Dutch Securities NV prend 90 % du capital de Primistères. Elle est détenue par 4 nouveaux actionnaires : 21 % par le groupe Promodès (Continent, Champion, Shopi), 21 % par la Société parisienne d'alimentation et de distribution (Spad), 21 % par la banque Worms et 36 % par Pharaon holding.
septembre : Promodès achète, pour 400 millions de francs, les 138 supermarchés de Primistères aux enseignes Radar, Félix Potin et Centre distributeur. Le distributeur normand annonce qu'ils prendront rapidement l'enseigne Champion.
décembre : Après s'être emparé en juin de Nicolas, Castel Frères rachète, pour 250 millions de francs à Primistères, l'enseigne Félix Potin et ses 850 magasins de proximité.
1992 : L'enseigne ne compte plus que 607 magasins, disposant d'environ 400 produits à marque propre.
1994 : Le 26 décembre, le comité d'entreprise de Félix Potin ouvre une procédure d'alerte sur la santé financière de la société suite aux nombreuses ruptures d'approvisionnement que subissent les magasins et retards de paiements aux fournisseurs.
1995 :
1er mars : Faute de paiement, Promodès stoppe l'approvisionnement à Félix Potin.
11 avril : Daniel Lebard (administrateur spécialisé dans les entreprises en difficulté) présente un plan drastique : cession de 220 magasins et suppression de près de 570 emplois sur 1 094.
1er décembre : Félix Potin est contraint de déposer le bilan. La société est placée en cessation de paiements par le tribunal de commerce de Corbeil-Essonnes. Le plan de redressement n'ayant pas pu être mené à bien (difficultés à vendre les magasins), la BNP refuse de soutenir davantage le distributeur.
22 décembre : Les propositions de reprise ou de poursuite d'activité n'ayant pas été retenues par le tribunal de commerce, Félix Potin est mis en liquidation judiciaire. Les derniers 370 magasins ferment leurs portes au 31 décembre.
Les files d'attente devant les magasins Felix Potin sont terminées !
Une monument du commerce parisien vient de disparaître.

source : http://www.parisenimages.fr/Export450/8000/7269-4.jpg - [3]