Chapitre 8 : GRH et organisation du travail

Descriptif
Etudier, analyser, développer l’impact des formes d’organisation du travail classiques, ainsi que leurs tendances actuelles, sur les relations sociales plus particulièrement au niveau de l’organisation des PME-PMI sera l’objet de ce chapitre.

Mots clés
Structures, organisation, management culturel, motivation, hiérarchie des besoins, approche socio-technique.

Temps indicatf : 4 à 5 heures

Plan

Introduction

8.1 Les structurations des TPE, PE et ME

8.1.1 La structuration simple
8.1.1.1 Caractéristiques générales
8.1.1.2 Les limites de la structure simple
8.1.2 La structuration mécaniste
8.1.2.1 Caractéristiques générales
8.1.2.2 Les conséquences de la structure mécaniste

8.1.3 La structuration d'expertise professionnelle
8.1.3.1 Caractéristiques générales
8.1.3.2 Les conséquences de la structure d'expertise professionnelle
8.1.4 La structuration par chantier
8.1.4.1 Généralités
8.1.4.2 Les implications de la structuration par chantier
8.1.5 La structuration par projets
8.1.6 Conclusion sur la structuration des PME-PMI
8.2 La GRH fondement du système d'animation de l'entreprise

8.2.1 La conception classique de la motivation : la théorie « X »

8.2.2 La théorie « Y »

8.2.3 La hiérarchie des besoins (Maslow, 1954)

8.2.4 La théorie des deux facteurs (Herzberg, 1959)

8.2.5 L'approche socio-technique (Emery et Trist, 1960 )

8.2.6 La théorie « Z » (Ouchi, 1982)

8.2.7 Le management culturel
Conclusion

A retenir

Exercice

Introduction

Il ne faut pas confondre organisation du travail et structure d'entreprises. En effet, il s'agit de deux approches certes complémentaires mais de natures différentes. Organiser le travail consiste à lister des tâches et à trouver des façons de les regrouper. Il s'agit de répondre à la question : « com­ment »faire ?

Structurer l'entreprise et la PME-PMI en particulier,consiste à découper l'ensemble de ses activités en grandes catégories dont il faut définir la spécificité. Il s'agit de répondre à la question : « quoi »faire ? Ce découpage commence par le haut de la hiérarchie, c'est-à-dire au niveau de la direction générale.

Penser la structure, c'est penser d'abord par missions d'un ensemble. Penser l'organisation du travail, c'est penser d'abord par analyse des tâches et regrou­pement des activités de plusieurs personnes, s’il y a lieu. Idéalement, il faudrait qu'il y ait cohérence entre ces deux approches. Dans la pratique, c'est loin d'être toujours le cas, surtout dans les périodes de changements, qui voient très souvent les écarts entre structures et modes d'organisation du travail s’amplifier.

8.1 Les structurations des TPE, PE et ME

Henri MAHE DE BOISLANDELLE (GRH dans les PME, Editions Economica, Paris 1998) en procédant à l’analyse d’un échantillon de 120 PME-PMI, est parvenu à définir cinq types d'organisations ou modèles représentatifs de structuration des très petites entreprises (TPE), des petites entreprises (PE) et des moyennes entreprises (ME). Il s’agit des structurations suivantes :

8.1.1 La structuration simple


8.1.1.1 Caractéristiques générales

La structure est globalement plate.
Le mécanisme de coordination principal est la supervision directe.
La partie clé de l'organisation est le sommet stratégique constitué par le diri­geant, généralement seul.
La conception de la structure est marquée par la centralisation horizontale et verticale.

Les facteurs de contingence sont :

Les particularités de cette structure sont les suivantes :
concernantla structure globale, on observe :

Concrètement, cela signifie :

8.1.1.2 Les limites de la structure simple

Le besoin de pouvoir du dirigeant, le conduit à s'identifier à l'entreprise, au sein de laquelle, il supervise tout. Ce type de structure conduit très fréquemment à un style de management paternaliste.
Par ailleurs, les qualités de la structure simple peuvent devenir ses pires défauts si certaines confusions, insuffisances, ou « abus », sont com­mis par le dirigeant.
Lahiérarchisation des décisionsn'est pas toujours opérée,le dirigeant peut traiter successivement de l'opérationnel et du stratégique dans la même journée : ceci a l'avantage de lui permettre d'agir en connaissance de cause en voyant l'amont et l'aval d'un processus (donc faciliter son adaptation), mais peut aussi avoir l'inconvénient de provoquer des confu­sionsentre les questions clefs et les actions quotidiennespar manque de recul. Par exemple, les choix stratégi­ques relatifs aux domaines d'activité, à la politique de distribution, à la gestion financière peuvent être négligés au profit de problèmes secondaires de maintenance. De ce fait, d'importantes erreurs ou négligences peuvent être commises.

L'exercice du pouvoirpar le dirigeant peut souvent revêtir un caractère autocratique et être plus ou moins bien accepté. Il peut être assorti de charisme si le personnel lui porte de l'admiration et lui accorde une grande confiance. Il peut à l'inverse être rejeté, ou accepté en apparence et engendrer des situations de rupture ou de résistance. Dans tous les cas, la situation de dépendance du person­nel, acceptée ou subie, est très grande.
La structure simple est donc une structure risquée, car elle repose sur la volonté, la santé, la propriété..., le plus souvent, d'un seul individu.
Présentant autant d'avantages que de défauts, la structure simple est donc contestée ou appréciée enviée, selon les cas :

C’est une structurecouramment adoptée :

8.1.2 La structuration mécaniste


8.1.2.1 Caractéristiques générales

Plusieurs PE et ME peuvent disposer d'un processus de produc­tion en continu très « mécanisé » et réaliser une production stable, dans un environnement qui le soit aussi (produit ou service peu évolutif).
Dans ce cas, le processus de production va être le déterminant principal de l'organisation. On trouve ce genre de structure dans l'agro-ali­mentaire, dans les services stan­dardisés, etc.
La structure générale est assez plate et comporte une tech­nostructure qui n' est pas toujours totalement différenciée de la ligne hiérarchique.

8.1.2.2 Les conséquences de la structure mécaniste

Avantages de la structure mécaniste
En termes d'efficience, on note en général une amélioration sur différents plans :

Inconvénients de la structure mécaniste

8.1.3 La structuration d'expertise professionnelle


8.1.3.1 Caractéristiques générales

Cette structuration intéresse les TPE, PE et MEdites deservicesou de production, impliquant un haut niveau de qualification des opéra­teurs.On la rencontre dans des sociétés de conseil aux entreprises, des cliniques, des cabinets d'experts, des entreprises d'ingénierie, des agences régionales de presse ou de publicité, etc., dans lesquels le niveau d'expertise des opérateurs (individuels ou par petites équi­pes) est élevé.
Dans ce cas, c'est la nature du service demandé à l'entreprise et la manière dont celle-ci y répond qui déterminent principalement la structure.
Contrairement à la structure simple et à la structure mécaniste, com­parables à certains égards, il ne s'agit pas ici d'une variante, mais d'un type de structure différent.

8.1.3.2 Les conséquences de la structure d'expertise professionnelle

Comparée aux autres configurations, la structure d'expertise pro­fessionnelle apporte une modification fondamentale du rôle des individus, ce qui ne va pas sans avoir des avantages et des inconvénients.

Avantages
Cette structure accorde un pouvoir important aux opérateurs (profession­nels) en les libérant des contraintes de logistique et de coordination.
L'autonomie accordée aux professionnels leur permet de per­fectionner leur qualification et d'acquérir une très grande maîtrise.

Inconvénients
Les caractéristiques précédentes, appréciées favorablement, sont en même temps porteuses de risques (elles ont les défauts de leurs qualités) : letravail des opérateurs sera difficile à contrôler et à évaluer.
La structure professionnelle encourt le risque de posséder des opérateurs plus ou moins consciencieux :

8.1.4 La structuration par chantier


8.1.4.1 Généralités

Dans certains cas, plusieurs PE ou ME peuvent avoir à être présentes, en même temps, en plusieurs lieux plus ou moins éloignés pour y exercer des activités. Cela peut se situer dans un cadre national ou internatio­nal, être de durée variable, de quelques jours à quelques mois et être éphémère, ou bien revêtir un caractère plus durable voire per­manent.
Il s'agit dans ces circonstances, d'assurer localement des travaux selon un processus connu et ce, en équipe spécialisée ou pluridis­ciplinaire.
On rencontre cette structure dans le bâtiment et les travaux publics (ex. : gros œuvre, construction, vitrage, isolation, plombe­rie, sanitaire, électricité, etc.) ou dans certains secteurs d'étude d'ingénierie à effectuer sur des sites particuliers (études géologi­ques, études d'implantation, etc.) dans le cadre d'activités temporai­res (à durée déterminée...).
On trouve également cette structure pour assurer la distribution, la maintenance ou la pose des produits d'une ME s'appuyant sur des agences, des unités de stockage, dispersées sur plusieurs régions ou implantées à l'étranger de façon permanente.

Les facteurs de contingence principaux sont :

Les particularités de cette structure sont les suivantes :

sur le plan de la structure globale, on observe :

Cela correspond ainsi à :

Le flux des décisions est différencié, d'une part, entre le siège et les chantiers et, d'autre part, à l'intérieur d'un chantier.
On relève également un important travail de préparation, de programmation et de contrôle (technostructure).
Enfin, par ailleurs sur le plan des rôles individuels, on note :

8.1.4.2 Les implications de la structuration par chantier

Cette structuration est une nécessité de certaines profes­sions : elle présente de nombreux avantages, mais aussi plusieurs inconvénients.

Avantages de la structuration par chantier
Le changement de cadre de travail convient aux personnels hostiles à la sédentarité imposée par l'atelier. La confrontation aux variations de temps, à des environnements locaux différents rompt la mono­tonie de certaines tâches. L'éloignement et l'inconfort sont sou­vent pris en charge sous la forme d'allocations, de primes, etc. L'éloigne­ment favorise également la création de liens de solidarité entre membres d'une même équipe.

Inconvénients de la structuration par chantier
La communauté de travail formée par l'ensemble de l'entre­prise est ici éclatée de manière permanente. Certaines équipes con­naissent peu ou mal la direction ; leurs contacts se limitent au chef d'équipe ou de chantier. On assiste globalement à une séparation entre, d'une part, la direction et la technostruc­ture et d'autre part, le(s) chantier(s).

8.1.5 La structuration par projets


On appelle projet une activité définie par un objectif à atteindre en matière de produit ou de service dans un temps déterminé. Le résultat final du projet peut être une seule unité ou un petit nombre d'unités.La gestion par projet introduit dans le découpage de l'entreprise une série de préoccupations nouvelles portant sur la durée, le regroupement des moyens, les modalités nouvelles de gestion. Un projet est destiné à s'achever dès que la mission défi­nie au départ est réalisée. Il est donc par nature délimité dans le temps, par opposition aux structures antérieures destinées à accomplir des missions répé­titives. Lagestion par projets est, par sa fonction même, tournée vers les problèmes concrets du terrain.
Ce processus de structuration concerne aussi bien des entrepri­ses nouvelles qu'existantes, mais dans tous les cas innovatrices ou en quête d'innovation. On rencontre cette structure dans des socié­tés de conseil (marketing, ingénierie. ..) établies, ou dans des socié­tés nouvelles pour lesquelles l'essentiel des ressources est tourné vers la réalisation d'un projet. On la rencontre également dans des entreprises à activité classique (traditionnelle) mais confrontées momentanément à des problèmes d'innovation.
Dans le premier cas, cela concerne toute l'entreprise (ou presque), dans le second, une partie seulement (une équipe de projet) et pour une durée limitée.
Ici, c'est la priorité accordée à la réalisation de la mission qui constitue le facteur déterminant.

8.1.6 Conclusion sur la structuration des PME-PMI

Considérées, a priori, comme étant dotées de structures simples et stéréotypées, les PE et ME se révèlent en fait posséder des struc­tures de plusieurs types (diversifiées) et parfois relativement com­plexes.

Il est évident cependant qu'aucune structure ne peut s'imposer dans l'absolu comme étant la meilleure, compte tenu de l'objet de l'entreprise (son activité et ses objectifs) et de différents paramètres.

Au-delà des choix de structures et d’organisation, qui constituent le cadre fon­damental, la prise en considération du système d'animation de l'entreprise est là pour confirmer l'importance des ressources humaines dans le système de gestion de l'entreprise en générale et des PME-PMI, en particulier.

8.2 La GRH fondement du système d'animation de l'entreprise

Au-delà des choix structurels, aussi pertinents et précis soient-ils, la qualité des hommeschargés de faire vivre le système est fondamentale.
Or cette qualité ne se décrète pas, elle doit être décelée, déve­loppée et utilisée au travers de différentes opérations de sélection, d'évaluation, de valorisation et de participation, etc., formant un sys­tème dit d'animation. Ce système repose sur différentes techniques d'intégration qu'il importe de développer pour satisfaire une dou­ble exigence :

8.2.1 La conception classique de la motivation : la théorie « x »

Douglas MC GREGOR son auteur, explicite la conception du travail individuel telle qu'elle apparaît, ou est vécue, à travers les principes d'organisation de Taylor et de Fayol.
On peut en résumer l'essentiel comme suit :

La théorie X repose sur la méfiance, sur une conception étriquée de l'individu.

8.2.2 La théorie « Y »

Douglas MC GREGOR dans cette théorie, prend le contre-pied de la précédente :

La théorie Y repose sur la confiance, et postule qu'il existe une potentialité de richesses à exploiter et à mettre en valeur chez l'homme au travail.

8.2.3 La hiérarchie des besoins (Maslow, 1954)

Pour cet auteur les besoins de l'individu sont hiérarchisés comme suit :

  1. besoins physiologiques (faim, soif, repos, etc.) ;
  2. besoins de sécurité (emploi) ;
  3. besoins sociaux (appartenance sociale, etc.) ;
  4. besoin d'estime (réciproque avec les autres, etc.) ;
  5. besoin d'accomplissement personnel.

MASLOW considère que ce qui est motivant pour un individu, c'est principalement le dépassement. Dès qu'un besoin est satisfait, il cesse d'être motivant. Il faut donc passer à un besoin de rang supérieur. Le problème soulevé devient alors : comment assurer le dépasse­ment permanent des individus dans une organisation ?

8.2.4 La théorie des deux facteurs (Herzberg, 1959)

Considérant les besoins des individus, HERZBERG introduit une distinction entre deux grandes catégories : ceux dont l'absence crée l'insatisfaction (facteurs d'hygiène) et ceux dont la présence motive (facteurs de satisfaction).
Les facteurs d'hygiène (conditions jugées indispensables). Si l'entre­prise n'y répond pas, il y a insatisfaction. Et si l'entreprise y répond, cela n'a pas forcément un effet motivant. Niveau de salaire, conditions de travail, sécurité d'emploi, statut, définition des tâches, nature du contrôle, relations interpersonnelles... en sont les principaux.
Les facteurs de satisfaction
(conditions souhaitées). Reconnais­sance sociale, responsabilité, avancement, accomplissement, déve­loppement personnel, etc., en illustrent l'essentiel.
Cette distinction est globalement de même inspi­ration que la théorie de MASLOW
.

8.2.5 L'approche socio-technique (Emery et Trist, 1960 )

L’approche socio-technique se veut radicalement différente des conceptions précédentes d'organisation du travail en ce sens qu'elle admet que le système humain et le système technique sont en interrelation étroite et indissociable.
Les auteurs soulignent que ce qu'il importe de prendre en compte, c'est l'interdépendance des individus dans l'accomplisse­ment de leurs tâches, au sein du groupe auquel ils appartiennent, cette interdépendance les conduit à développer leur coopération.
Au postulat de rationalisation taylorienne qui renvoie aux impé­ratifs de parcellisation, d'individualisation et de surveillance au tra­vail, l'approche socio-technique oppose l'exigence de régulation qui renvoie aux impératifs de restructuration, de coopération et d'autonomie. C'est en effet seulement dans la mesure où les exécu­tants ont la capacité et la liberté d'interprétation et de transforma­tion des informations reçues, que le travail produit peut se confor­mer aux exigences de quantité et de qualité du système de production. Le travail en petit groupe autonome, avec un contrôle interne et une grande variété de tâches s'accompagne d'un degré élevé de satisfaction et de productivité, à l'inverse du système taylo­rien qui suscite absentéisme et baisse de productivité.
Plus encore la performance de l'individu est affectée par son besoin d'auto-réalisation, qui peut être satisfait dans un cadre de travail adéquat. Elle s'accroît lorsqu'il peut contrôler les variables de son environnement. L'individu est réfractaire à une relation de dépendance et à des tâches qui n'exploitent pas suffisamment ses capacités.
À l'inverse de l'approche taylorienne, qui s'efforce de réduire toute variable interne et externe pour respecter des modes opéra­toires préétablis, l'approche socio-technique opte pour la mise en place d'unités, capables d'adaptation aux variations, en les considérant comme des occasions d'apprentissage dans un système en permanente évolu­tion
.

8.2.6 La théorie « Z» (Ouchi, 1982)

Désireux par cette appellation de montrer sa filiation avec les tra­vaux de MACGREGOR (Théories X et Y), le Professeur OUCHI suggère d'aller plus loin que la théorie Y dans le processus de motivation des individus. Il pense qu'une véritable mobilisation de l'énergie des individus passe par le choix d'un mode d'organisation, tenant le plus grand compte des valeurs socio-culturelles ambiantes.

8.2.7 Le management culturel

D’après GEERT HOFS­TEDE, la culture d'un pays, d'une région, d'une organisation déter­mine implicitement un modèle spécifique de management. Toute­fois en feignant d'ignorer ce principe de nombreux auteurs, la plu­part issus d'un même ensemble culturel dominant, ont réussi à accréditer l'idée selon laquelle le management serait une activité basée sur des principes universels. C'est tout au moins ce principe dominant de pensée qui a prévalu au cours des années 1950 et 60 et que l'on peut qualifier de paradigme de convergence.

Au cours des dernières décennies, la croyance en la convergence des pratiques d'administration s'est fortement atténuée en raison d'une prise de conscience des différences culturelles nationales.

C’est ainsi que, pour en donner la mesure de façon concise, pour GEERT HOFS­TEDE « la culture est, par essence, une programmation mentale collective : […] une partie de notre conditionnement que nous parta­geons avec les autres membres de notre nation, de notre région, de notre groupe, mais non avec ceux d'autres nations, d'autres régions ou d'autres groupes. » Ce qui nous conduit à reconnaître aujourd'hui un paradigme de divergencedans les pratiques managéria­les et à encourager une gestion des diversités.

C'est ainsi qu'au sein même des organisations, et donc des PME, la connaissance des spécificités culturelles aide à augmenter la pertinence de certaines actions sur les personnes et réciproque­ment certains changements opérés sur les structures (choix d'orga­nisation, systèmes d'endoctrinement...) modifient les données culturelles préalables à l'introduction d'outils de gestion particu­liers (informatisation...).

Les japonais sont plus performants s'ils sont managés à la japo­naise (travail en groupe et goût du consensus).

Par ailleurs,on peut penser que l'identification des valeurs socio­culturelles françaises, belges ou hongroises (générales ou spécifiques à certaines régions et ou métiers) et leur intégration, par exemple, devrait produire des effets similai­res. Dans le champ du management cul­turel, les importants travaux et publications réalisés au cours de ces dernières années confirment cette tendance.

Conclusion

L'organisation se caractérise par un groupe humain, une finalité, une répartition des tâches, des responsabilités et du pouvoir. Un système de communication et de contrôle permet de coordonner les activités.
Le terme organisation peut avoir plusieurs autres significations :

Les principes d'organisation ne sont pas universels. Ils subissent l'influence des caractéristiques de l'environnement.

L'environnement instable et l'intensification de la concurrence ont favorisé le développement de structures plus simples, plus adap­tables, plus décentralisées pouvant aller jusqu'à l'externalisation des activités jugées périphériques au métier de base de la PME-PMI.
Plusieurs structures des PME-PMI se caractérisent par :

Cette évolution de la structure vers la structure plate se traduit par la disparition de certaines catégories de cadres intermédiaires tels les contremaîtres et les agents de maîtrise? s’il y a lieu. Ce type de structure doit permettre à l'ensemble du personnel d'être plus créatif et plus à l'écoute des clients car il est en contact direct avec le marché, la direction joue alors un rôle mobilisa­teur.

A retenir

La structure constitue l'armature, le squelette d'une organisation. La structure d'une PME-PMI est un élément primordial. Elle conditionne son bon fonctionnement, son déve­loppement et sa réactivité à l'environnement économique. Il existe plusieurs types de structures qui découlent généralement d'une adaptation : au fur et à mesure que l'entreprise grandit ou subit des mutations, sa structure se modifie afin d'être compatible avec la réalisation de ses objectifs.
La bonne structure est celle qui permet la meilleure adaptation aux différents axes stratégiques de l'entreprise, la synergie entre fonctions et la cohésion de l'ensemble de l'organisation.

1. Les critères de structuration

1.1. L’activité de l’entreprise

C'est principalement le nombre et le type d'activité qui déterminent la structure de l'entreprise. Une entreprise dont l'activité fait appel à un ensemble de compé­tences homogènes aura une structure plus simple que celle qui s'est diversifiée sur plusieurs activités.
Par exemple, une PME-PMI qui fabrique des peintures n'a pas les mêmes impé­ratifs en matière de structure que celle qui fabrique en plus des pinceaux. Même s'il existe un lien logique entre ces deux types de produits (ils se rejoignent dans leur utilisation), leur fabrication implique des métiers et des technologies très différents : la chimie industrielle d'une part, le travail du bois ou du plastique d'autre part. Cette différence de métier se répercute sur l'organisation et la structure de la PME-PMI.

1.2. Les fonctions dans la PME-PMI

Le développement et l'importance relative des différentes fonctions ont un impact sur la structure de la PME-PMI. Pour certaines activités (technologies de pointe ou industrie pharmaceutique par exemple), la fonction de recherche et de déve­loppement revêt une importance capitale. Enfin, certaines PME-PMI, comme les sociétés de service, peuvent reposer en grande partie sur l'efficacité de la fonction commerciale.
D'autres paramètres peuvent avoir une influence sur la structure : la taille, la lo­calisation géographique, ou encore l'histoire de l'entreprise, mais ils sont souvent secondaires.

2. Les trois caractéristiques de la structure

Chaque structure d'entreprise se caractérise à la fois par son degré de spéciali­sation, son degré de coordination et son degré de formalisation.

SPECIALISATION
COORDINATION
FORMALISATION

De quoi s'agit-il §

Mode et degré de division du travail dans la PME-PMI.

Modes de collaboration mis en place entre les unités.

Niveau de précision de la définition des fonctions et des liaisons entre responsables et services, s’il y a lieu.

Comment l'identifier §

Sur quels critères repose le découpage de l'entreprise ? Quelle est la finesse

de ce découpage ?

Quelles liaisons unissent les unités ?

Quel est le niveau de centralisation/décentralisation qui en résulte ?

Les rôles sont-ils

clairement définis

et avec quelle précision ? Ou est-ce l'interprétation individuelle qui est favorisée ?

2.1. La spécialisation

La PME-PMI peut être spécialisée :

2.2. La coordination

La coordination est étroitement liée à la circulation de l'information dans l'en­treprise. La ligne hiérarchique est le mode de coordination le plus courant. Il s'agit des relations verticales qui s'établissent entre supérieurs et subordonnés. La coordination horizontale s'établit au même niveau entre subordonnés. Il s'agit de relations de conseil ou d'assistance qui s'opèrent sur la base de compé­tences sans exercice de pouvoir hiérarchique.
Les échanges verticaux et horizontaux font partie intégrante de la structure. Ils assurent sa cohérence d'ensemble et sont indispensables aux prises de décisions.

2.3. La formalisation

Une structure est d'autant plus formalisée que les fonctions, les règles de fonc­tionnement et les missions des individus sont précisément définies. La structure repose alors sur un cadre plus ou moins rigide et défini par des documents tels que les manuels de procédure, les chartes ou les organigrammes.
Ce cadre de fonctionnement n'est pas immuable. Il s'adapte aux mutations de l'environnement et subit les pressions exercées en interne par les individus.

Exercice
Questions d'approfondissement (Vous trouverez ici deux questions d'approfondissementà traiter.)

Corrigé
Eléments de réponse aux deux questions d'approfondissement