Ressource pédagogique : Forum Nîmois - Charles GIDE - HALLE - 18 mai 2017
Présentation de: Forum Nîmois - Charles GIDE - HALLE - 18 mai 2017
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Description de la ressource pédagogique
Résumé
Monsieur Hallé, Le président du FNCG, M. Jean Matouk, Mme M-F Matouk, les adhérents et les amis du forum, vous souhaitent la bienvenue.Le sujet de votre conférence est : « un arbre tout neuf » Monsieur, un arbre, je comprends, mais « tout neuf « je m’interroge ! En effet, neuf ne signifie pas nouveau, et connaissant votre humour, s’agirait-il d'un « arbre en marche ? ». J'ai lu et mémorisé que le micocoulier, cet arbre célèbre et bien aimé des Nîmois, existait dans la période du Jurassique, soit bien avant l’homme. Donc, cet adjectif, neuf, éveille déjà notre curiosité. M. Hallé, vous êtes né en 1938 en Seine et Marne. Votre père était agronome ; auriez-vous hérité d'un gène à tropisme végétal ? Car vous êtes déjà fasciné par votre grand père dessinant des arbres, thème récurrent des arts plastiques. Vous êtes attiré par les animaux, même fossiles, et vous vous êtes donc intéressé à leur environnement végétal.Vous entreprenez des études scientifiques aboutissant à un doctorat de biologie, à un diplôme de la Sorbonne, puis à un doctorat de botanique. Enfin, vous êtes diplômé de l'université d’Abidjan.Professeur aux universités d’Orsay en 1960, de Brazzaville en 1968, de Kinshasa en 1970 ' puis de l'université de Montpellier de 1971 à 1999 ; Enfin, vous êtes spécialiste en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres.En résumé, vous êtes un botaniste, un biologiste, un dendrologue, français, défenseur des forêts primaires.De 1986 à 2003, vous avez initié la conception et l'installation du radeau des cimes, dont vous avez été le chef de mission. Avec de nombreux chercheurs scientifiques du monde entier, vous avez étudié la canopée de plusieurs forêts tropicales du monde, leurs biotopes et leurs biodiversités. Vous avez retenu l'attention de Nicolas Hulot ; il vous a filmé entre ciel et cimes : ces images circulent toujours sur la chaîne Ushuaïa. Puis vient l'heure de l'écriture, afin d'exprimer votre passion et la divulguer. Le contenu scientifique de vos ouvrages est panaché, de vos schémas, de vos dessins d'une interprétation claire, ainsi que de vos sentiments de citoyen. En voici les principaux témoins. Eloge de la plante : pour une nouvelle biologie, Seuil 1999 Le radeau des cîmes : l'exploration des canopées forestières chez Lattes 2000, a obtenu le prix Prix André Soubiran Medec 2001 Le plaidoyer pour l'arbre ; Prix homme et botanique chez Fayard 2008 La condition tropicale : histoire naturelle écologique et sociale des basses latitudes chez Actes Sud 2010 La vie des arbres Bayard 2011 50 ans d'explorations et études scientifiques de la forêt tropicale chez Muséo 2016 50 ans d'observations dans les jardins botaniques du monde Atlas de botanique poétique chez Arthaud 2016 Comme du dessin à l'image il n'y a qu'un pas, avec Luc Jacquet, associé à Wild Touch, Vous avez réalisé en 2013 " Il était une forêt " film paru dans toutes les salles de France, sur les dernières grandes forêts du monde et les dangers qui les guettent ; Je l'ai vu, submergé par l'intensité de la vie végétale, mon imagination a recréé la température et l'hygrométrie. Enfin, actuellement, vous exposez jusqu'au 30 août vos dessins, au zoo de Lunaret, après un vernissage en présence de M. Saurel maire de Montpellier. Tous ces repères font de vous, M. Hallé, un spécialiste mondial des arbres et forêts tropicales. Monsieur, votre culture est vaste, vous aimez les poètes et ne manquez pas de les citer.Voici Victor Hugo : « Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois Dans ceux qui m'entourent et me cachent à la fois dans votre solitude ou je rentre en moi- même Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime »Votre désir profond d'éveiller les consciences, passe par la défense des végétaux ; je vous cite : « Comment résister à l'appel de la botanique ? non pas l'officielle, qui régresse, où les pouvoirs publics ne remplacent plus ses enseignants, ne financent plus l'entretien de ses collections historiques et laissent envahir ses laboratoires par des corporations plus rentables mais la non officielle , bien vivante celle-là ,et foisonnante, bourgeonnante, drageonnante, polymorphe et multicolore, éclectique inclassable, érotique, païenne, inconcevable pour les directeurs généraux ,les recteurs et les ministres .. » Ce texte donne envie ! Quel superbe choix des adjectifs ! Vous continuez : » cette botanique-là, mal séparée de l'agriculture biologique, de l'écologisme militant, de l’homéopathie, de l'art de vivre, de la gastronomie et de la magie, est celle des amoureux des plantes, » Cette botanique, est celle de vos vrais amis,Pierre Lieutaghi et de ses potagers médiévaux,Gilles Clément et ses jardins en mouvement,René Hebding et de ses serres aux merveilles,Patrick Blanc et ses jardins verticaux Maurice Chaudiere et sa garrigue fruitière Véronique Mure, botaniste, ingénieur en agronomie tropicale, enseignante à l'école supérieure du paysage de Marseille, à l'université du temps libre de Nîmes, qui est votre élève. Elle a publié de délicieux ouvrages tels « conversations sur l'herbe et conversations sous l'arbre »Cette fois, nous arrivons à l'arbre, cette force magique de la nature je vous cite encore :« Ces arbres, êtres vivants, beaux, utiles, discrets, silencieux, autonomes et frugaux, et virtuellement immortels » ah ! La langue française !Mais, mais, mais ! À côté de l'arbre, il y a un « homo « il y a le mythe du jardin d’Eden, Adam et Eve qui quittent les arbres un sapiens sapiens qui se répand dans le monde entier, et déjà veut les couper. Ce sapiens est un créateur permanent qui n'a pas de freins dans ses gènes. Existe-t-il un équivalent dans le monde végétal ? Que penser des pestes végétales ? Des ficus étrangleurs ?Chez les humains, il y a ceux qui coopèrent et aiment les arbres, les introduisent dans les villes, les plantent pour stopper l'avance des déserts, les alignent pour profiter de leur ombre le long des canaux et des routes. Avec la mécanisation, le territoire des arbres est la proie des commerçants de bois, des éleveurs de zébus du Brésil destinés à finir dans les fast food du monde et des planteurs de palmiers à huile. Et pourtant, chacun de nous a dans sa mémoire le mot photosynthèse. Pour vivre, un végétal a besoin de la lumière solaire, d’eau, de di-oxyde de carbone, et des sels minéraux du sous-sol cela tient de la magie !En retour il fournit l'oxygène ; simple et génial. Monsieur Hallé, vous qui êtes un inlassable passeur de savoir, voyageant dans le monde entier, racontez-nous cet arbre, le plus grand des êtres vivants, qui est fixe, représente le temps et n'a pas de sénescence. Pour ma part, en avance sur celles de l'assistance, je vous pose quelques questions : Avez-vous des nouvelles du général Sherman qui eut si soif en 2015 ? Que devient la forêt primaire de la Sainte Baume ?quelle est la surface d'un micocoulier ? Enfin dites-nous son intimité ...souterraine ! Nous sommes tous gourmands de vous entendre
"Domaine(s)" et indice(s) Dewey
- Ecologie des forêts (577.3)
- Ecologie végétale. Plantes classées en fonction de leur environnement (581.7)
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Bertin NAHUM
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Identifiant de la fiche
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Schéma de la métadonnée
- LOMv1.0
- LOMFRv1.0
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Entrepôt d'origine
Canal-U